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Financement politique : Blanchet doit s'expliquer, dit Couillard

Financement politique : Blanchet doit s'expliquer, dit Couillard

Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, demande au mari de Pauline Marois de s'expliquer sur les allégations de financement illégal, mais se fait prudent en affirmant qu'il « n'assume pas la culpabilité de qui que ce soit ».

Claude Blanchet aurait sollicité deux dirigeants de firmes de génie-conseil en 2007 et en 2008 pour financer les campagnes politiques de sa femme, selon une déclaration assermentée d'un homme d'affaires obtenue par l'équipe d'Enquête. Certains de ces dons ont été faits par des prête-noms.

M. Couillard a rappelé mardi que le PQ aimait bien se présenter comme le champion de l'intégrité. « On donnait beaucoup de leçons aux autres depuis deux ou trois ans. Souvenez-vous du foulard blanc. Le foulard blanc est singulièrement taché, troué même. On le voit aujourd'hui », dit-il.

Le chef libéral se réjouit néanmoins que l'environnement du financement politique ait changé. Depuis le 1er janvier, la limite des contributions politiques annuelles est passée de 1000 $ à 100 $ par électeur. « C'est une bonne chose », dit-il.

Des allégations très graves, selon la CAQ

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, juge qu'il s'agit d'« allégations très graves », tout en laissant « le bénéfice du doute » au couple Marois-Blanchet. « Ce qu'on doit constater, c'est que ça s'accumule. Je comprends les Québécois d'être fâchés, même dégoûtés. »

L'ex-ministre péquiste précise que, pour sa part, il a toujours demandé des dons personnels selon les règles pour atteindre les objectifs de financement fixés par le PQ, à l'époque, dans sa circonscription.

De son côté, Québec solidaire dit ne pas être surpris par les récentes révélations concernant le financement du PQ et du PLQ. « Dès 2010, Québec solidaire avait produit une recherche où on ne parlait pas de M. Blanchet précisément, mais où on faisait état de l'existence d'un financement de la campagne au leadership de Mme Marois par plusieurs firmes de génie-conseil », a souligné la co-porte-parole du parti, Françoise David.

« Ce que nous voyons depuis 15 jours, et nous l'avons vu encore hier, ce sont des partis, usés par le pouvoir, usés par des machines électorales, utiliser toutes sortes de stratagèmes pour chercher à se faire élire et, ensuite, devant de l'argent à des firmes de génie-conseil et toutes autres sortes de firmes, renvoyer l'ascenseur, donner des contrats. Et on l'a vu dans le cas du municipal: ça coûte cher au Québec. Il faut donc faire le ménage », a ajouté Mme David.

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