La guerre civile syrienne aurait fait 150 344 morts depuis trois ans, selon l'Observatoire syrien des droits de la personne (OSDH), une ONG installée en Grande-Bretagne.
Ce bilan inclut des civils, des insurgés et des membres des forces syriennes, tués dans ce conflit opposant régime et rebelles, mais devenu complexe avec des combats également entre rebelles et jihadistes en majorité étrangers.
L'OSDH évoque 17 000 disparus et des « dizaines de milliers » de détenus dans les prisons du régime, théâtre de tortures et d'exécutions sommaires, selon l'ONG.
L'Observatoire a compilé ce bilan à partir de données reçues d'un réseau d'informateurs (sources médicales et militants) sur le terrain.
Son bilan précédent, à la mi-mars, faisait état de 146 000 morts, et de plus de neuf millions de personnes en fuite, la plus grande population de déplacée dans le monde.
En janvier, l'ONU a annoncé qu'elle cessait de mettre à jour son propre bilan du conflit syrien, puisqu'elle était incapable de vérifier la crédibilité des sources qui avaient mené à son dernier bilan de 100 000 morts, à la fin du mois de juillet.
L'ONU, comme d'autres ONG, tire toutefois régulièrement la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire en Syrie. Selon l'ONU, la situation a atteint un niveau « critique », alors que, selon elle, 40 % des hôpitaux ont été détruits et 20 % d'autres ne fonctionnent pas convenablement.