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Allemagne: le nombre de chômeurs recule davantage qu'attendu en mars

Allemagne: le nombre de chômeurs recule davantage qu'attendu en mars

Le nombre de chômeurs a reculé davantage qu'attendu en mars en Allemagne, reflet d'un marché du travail solide qui devrait continuer de soutenir la consommation, selon les chiffres publiés mardi par l'Agence pour l'Emploi.

En données corrigées des variations saisonnières, le taux de chômage en Allemagne s'est établi à 6,7% en mars, comme en février - mois pour lequel le taux a été légèrement révisé en baisse par rapport au 6,8% initialement publié. Le niveau du chômage allemand évolue depuis plusieurs mois à son niveau le plus bas depuis les premières statistiques de l'Allemagne réunifiée publiées en 1991.

Les économistes tablaient sur cette stabilité du taux de chômage dans la première économie européenne. Ils ont en revanche été agréablement surpris par la baisse encore plus forte que prévu du nombre de chômeurs. Toujours en données corrigées, il a diminué de 12.000 personnes alors que les analystes tablaient sur un recul de seulement 7.500.

Moins suivi par les analystes mais davantage mis en avant dans le débat public, le taux de chômage brut a lui diminué à 7,1%, contre 7,3% en février.

"La bonne évolution du marché du travail s'est poursuivie en mars. Outre l'habituelle relance du début d'année, s'ajoute aussi l'effet de la bonne conjoncture", a commenté Frank Weise, président de l'Agence pour l'Emploi, cité dans un communiqué.

Cette solidité continue de contraster avec le reste de l'Europe, qui éprouve de grandes difficultés à faire refluer le chômage, comme l'ont encore montré mardi les chiffres en provenance d'Italie, où le taux de chômage a augmenté à 13% de la population active en février.

Au niveau de l'ensemble de la zone euro, une bonne nouvelle a toutefois été publiée puisque le chômage est resté en février sous la barre des 12%, à 11,9% précisément.

Les chiffres du marché du travail allemand du mois de mars "confirment son image de résistance", qu'il a conservée même dans les périodes d'activité économique modérée de ces dernières années, relève Annalisa Piazza, analyste du courtier Newedge.

"Les signes d'une hausse accrue des revenus, couplés à ceux de davantage de créations d'emplois, sont de bon présage pour la consommation à venir dans la plus grande économie européenne", ajoute-t-elle. Selon Mme Piazza, cette solide demande domestique devrait plus que compenser les risques pesant sur l'activité économique à savoir "les récentes turbulences géopolitiques et la force de l'euro".

Cela "alimente l'idée que la locomotive allemande va nettement gagner en vitesse cette année", après sa croissance économique relativement maigre, de 0,4% en 2013, estime aussi Johannes Gareis, économiste chez Natixis.

Stratégiste de la Postbank, Thilo Heindrich se demande tout de même si la solide dynamique du marché du travail de ces derniers mois peut se maintenir "car elle est vraisemblablement en partie due à un hiver inhabituellement doux", favorable à l'emploi dans certains secteurs, comme le bâtiment. L'analyste table néanmoins sur un taux de chômage à 6,7% pour l'ensemble de l'année 2014, alors qu'il a été de 6,9% en 2013

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