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Venezuela : les barricades de San Cristobal dégagées (militaire)

Venezuela : les barricades de San Cristobal dégagées (militaire)

Les forces de l'ordre ont dégagé dimanche soir les barricades qui bloquaient les principaux axes de San Cristobal (ouest), berceau des protestations anti-gouvernementales qui agitent le Venezuela depuis début février, a affirmé un haut responsable militaire.

"Nous venons de mettre fin au couvre-feu imposé par le terrorisme sur les avenues Carabobo, Ferrero Tamayo et España de SC (San Cristobal) sans victimes (...)", a écrit sur Twitter le chef du commando stratégique opérationnel des forces armées, Vladimir Padrino.

Un représentant de l'ONG locale Foro Penal (Forum pénal) et un journaliste indépendant à San Cristobal, capitale de l'État de Tachira, ont confirmé lundi l'information à l'AFP.

Raquel Sanchez, membre de Foro Penal à San Cristobal, a affirmé que ces zones "ont été libérées" après "le déploiement disproportionné" de forces de l'ordre, mais a ajouté douter que cette situation ne perdure.

San Cristobal est l'épicentre des manifestations étudiantes entamées le 4 février contre l'insécurité au Venezuela, qui se sont ensuite propagées à tout le pays, relayées par l'opposition, et élargies à une contestation plus générale de la gestion du président socialiste Nicolas Maduro.

Depuis 56 jours, des étudiants de San Cristobal bloquaient les axes de la ville avec des barricades faites de détritus, gravats, arbres ou véhicules incendiés et appareils électroménagers.

Ces barricades ont été le théâtre d'affrontements parfois mortels entre jeunes protestataires, forces de l'ordre et inconnus armés circulant à moto, que les manifestants accusent d'être au service du pouvoir.

L'opération de dimanche a mobilisé 250 militaires et policiers, qui ont interpellé 11 personnes, a précisé le directeur de la police nationale, Manuel Pérez. Foro Penal évoque 20 détenus.

Le dernier bilan des violences ayant émaillé ces mobilisations dans tout le pays s'établit selon les autorités à 39 morts et plus de 560 blessés.

Élu de justesse en avril 2013 dans la foulée du décès de son mentor Hugo Chavez, Nicolas Maduro affronte une crise économique sans précédent ayant porté l'inflation à plus de 57% sur les 12 derniers mois, alors que les pénuries se multiplient dans ce riche État pétrolier.

pc/ja/hdz/ai

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