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Le Japon et la Corée du Nord d'accord pour poursuivre leurs discussions

Le Japon et la Corée du Nord d'accord pour poursuivre leurs discussions

Le Japon et la Corée du Nord sont convenus de poursuivre des discussions au niveau gouvernemental reprises dimanche pour la première fois depuis près d'un an et demi, avec entre autres sujets la question des Nippons kidnappés par Pyongyang, a annoncé Tokyo lundi.

Des responsables des deux pays, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques officielles, se sont rencontrés dimanche et lundi à Pékin pour évoquer un certain nombre de sujets de contentieux. Il s'agissait de la première rencontre de ce type depuis novembre 2012.

"Nous avons eu des discussions sérieuses et franches à propos de diverses questions en suspens intéressant les deux parties", a expliqué Junichi Ihara, directeur du bureau des affaires asiatiques et océaniennes du ministère japonais des Affaires étrangères, d'après des images tournées à Pékin par des chaînes de télévisions japonaises.

Parmi les sujets évoqués ont figuré la question des Japonais kidnappés dans les années 1970 et 1980 par les services secrets nord-coréens pour qu'ils enseignent la langue et la culture nippones aux espions de Pyongyang. Les diplomates des deux pays ont aussi évoqué le programme d'armes nucléaires et balistiques développé par la Corée du Nord malgré les récriminations internationales.

"Nous nous sommes mis d'accord pour continuer les consultations au niveau gouvernemental, la prochaine étape doit être précisée entre nos ambassades respectives à Pékin", a ajouté M. Ihara.

Pour le Japon, la question non résolue des kidnappés constitue un obstacle essentiel à la normalisation des relations entre les deux pays après des décennies de défiance.

La Corée du Nord affirme que le problème des enlèvements, portant sur 13 personnes selon elle, a déjà été résolu avec le retour au Japon de cinq des détenus et l'annonce que les huit autres étaient morts. Mais Tokyo, qui évalue à 17 au moins le nombre des kidnappés, ne se satisfait pas de ces explications livrées sans preuves.

Lorsque le sujet a été abordé dimanche et lundi, "la partie nord-coréenne n'a pas refusé la discussion", a souligné M. Ihara, sans préciser davantage.

Les parents de Megumi Yokota, une de ces Japonaises kidnappées, en 1977, et déclarée morte par le régime de Pyongyang, ont rencontré pour la première fois leur petite-fille, enfant de Megumi, au début mars et se sont dits persuadés que leur fille était vivante.

Les essais nucléaires et les tests réguliers de missiles par Pyongyang constituent d'autres importants freins au rapprochement des deux pays.

De son côté, Pyongyang estime que le Japon doit encore des compensations et des excuses pour sa colonisation de la péninsule coréenne de 1910 à 1945.

bur-sps/pn/ml

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