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Iran: une séance de cinéma pour sauver un condamné à mort

Iran: une séance de cinéma pour sauver un condamné à mort

Le réalisateur iranien Mostafa Kiaei organise samedi à Téhéran une projection particulière de son dernier film "Ligne spéciale" afin de rassembler des fonds pour sauver un jeune condamné à mort, a-t-il annoncé lundi à l'AFP.

Le condamné, âgé de 26 ans, doit être exécuté dans les prochaines semaines après avoir passé sept ans en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis, a expliqué M. Kiaei, joint par téléphone.

Selon la loi islamique (charia) en vigueur en Iran depuis la Révolution islamique de 1979, le meurtre est passible de la peine de mort. Mais la famille de la victime peut épargner la vie du meurtrier si celui-ci paie le "prix du sang".

Selon l'agence Mehr, le jeune homme avait été impliqué avec deux de ses amis dans une rixe qui avait fait un mort. Mais les deux responsables des coups mortels s'étaient ensuite tués dans un accident de voiture. La famille de la victime s'était alors retournée contre lui pour exiger un dédommagement, qui se monte à trois milliards de rials (environ 100.000 dollars).

"Ligne spéciale", sorti à la mi-mars sur les écrans iraniens, sera projeté dans une salle du nord-ouest de la capitale et la recette de la billetterie servira à payer ce "prix du sang", a expliqué M. Kiaei, affirmant avoir déjà trouvé le tiers de la somme.

De nombreuses personnalités, artistes et sportifs, ont été invités à cette projection.

Affirmant que "la vie humaine est précieuse", Mostafa Kiaei assure que "tout ce que nous faisons dans cette affaire est utile car cela donne une énergie positive à la société et aide des parents à retrouver leur fils".

Dans la mesure où le condamné n'est pas coupable du meurtre, "le pouvoir judiciaire voit notre action d'un bon oeil", a souligné le cinéaste. "Moins il y a d'exécutions, mieux c'est", a-t-il ajouté.

Dans un récent rapport, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "alarmé par la forte hausse" des exécutions en Iran. Selon l'ONU, l'Iran a exécuté au moins 500 personnes en 2013, dont 57 en public, en majorité pour des affaires de drogue.

str/cyj/fcc

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