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Espagne: funérailles d'État pour Adolfo Suarez à Madrid

Espagne: funérailles d'État pour Adolfo Suarez à Madrid

Des funérailles d'État ont été célébrées lundi à Madrid, dans la cathédrale de La Almudena, en hommage à Adolfo Suarez, premier chef de gouvernement de l'actuelle démocratie espagnole et grande figure de la transition post-franquiste, décédé le 23 mars.

Au lendemain de la mort d'Adolfo Suarez, chef de gouvernement entre 1976 et 1981, artisan de la transition de l'Espagne vers la démocratie après quatre décennies de guerre et de dictature, des dizaines de milliers d'Espagnols étaient allés se recueillir devant son cercueil.

Mort à 81 ans des suites de la maladie d'Alzheimer, il a été enterré le 25 mars dans la cathédrale d'Avila, sa région natale dans le centre de l'Espagne.

Lundi soir, l'Espagne a organisé des funérailles d'État en présence du roi Juan Carlos et de la reine Sofia, du prince héritier Felipe et de représentants étrangers dont le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso.

Devant la cathédrale, quelques dizaines d'anonymes attendaient de pouvoir entrer. "Le meilleur que nous ayons eu. S'il avait eu des successeurs comme lui, l'Espagne irait beaucoup mieux", confiait Fidel Carrasco, un retraité de 72 ans.

"Il a apporté beaucoup de choses. Il a apporté la liberté", témoignait Marina Vazquez, 75 ans.

Parmi les personnalités étrangères annoncées figuraient le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg et le président du Sénat français, Jean-Pierre Bel.

Choisi par Juan Carlos, monté sur le trône à la mort de Francisco Franco le 20 novembre 1975, Adolfo Suarez, ancien cadre du franquisme devenu dirigeant centriste, avait pris les rênes du gouvernement en juillet 1976, dans une Espagne qui amorçait alors le délicat tournant vers la démocratie.

Son mandat fut ratifié par les urnes lors des premières élections démocratiques de l'après dictature, le 15 juin 1977.

Lundi soir, ses trois successeurs encore en vie, les socialistes Felipe Gonzalez et José Luis Rodriguez Zapatero, et le conservateur José Maria Aznar, se sont assis côte à côte dans la cathédrale, non loin de l'actuel gouvernement de droite de Mariano Rajoy, presque au complet.

Si les manifestations officielles qui ont suivi son décès ont donné une image d'unité, Adolfo Suarez avait pourtant terminé son second mandat privé de soutien du roi, acculé par les tensions internes à son parti, jusqu'à démissionner en janvier 1981.

Réélu en 1979, sa popularité s'était ensuite effritée, laminée par la crise économique, l'agitation dans les rangs des militaires, les questions sur l'autonomie des régions espagnoles et l'action violente du groupe basque ETA.

rlp-sg/gr/ai

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