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Les talibans attaquent le siège de la commission électorale à Kaboul (responsables)

Les talibans attaquent le siège de la commission électorale à Kaboul (responsables)

Une attaque était en cours samedi à Kaboul contre le siège de la Commission électorale indépendante (IEC), qui essuyait les tirs d'un commando taliban retranché dans un immeuble voisin, ont indiqué des responsables afghans, à une semaine du premier tour de la présidentielle.

"Trois ou quatre assaillants occupent un bâtiment" voisin de celui de la commission électorale "et tirent sur le siège de l'IEC, selon les premières informations", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur afghan, Sediq Sediqqi.

"Je confirme qu'une attaque est en cours contre le siège de l'IEC. Nous avons entendu deux explosions, probablement causées par des tirs de lance-roquettes", a dit Noor Mohammad Noor, le porte-parole de la commission, chargée de veiller au bon déroulement de l'élection.

"Nous entendons toujours des tirs, mais tout le monde est en sécurité, réfugié dans les pièces bunkerisées", a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité afghanes se sont déployées rapidement sur place pour tenter de neutraliser les assaillants, a constaté un journaliste de l'AFP, qui a vu plusieurs véhicules blindés.

L'attaque a été revendiquée sur Twitter par les talibans, artisans d'une violente insurrection depuis leur éviction du pouvoir en 2001 par une coalition militaire internationale menée par les Américains.

Situé dans l'est de Kaboul, le siège de la Commission électorale indépendante, lieu dont la nature en faisait une cible évidente pour les talibans, a des airs de petite forteresse: l'entrée est protégée par une barrière de sécurité et des gardes armés sont postés sur des tourelles.

L'attaque intervient à une semaine seulement du premier tour de la présidentielle afghane, le 5 avril, qui désignera le successeur de Hamid Karzaï, ce dernier ne pouvant briguer un troisième mandat, selon la Constitution.

La campagne électorale a déjà été marquée par de nombreuses violences des talibans, qui ont promis de mobiliser tous leurs moyens pour "perturber" le scrutin, et la fréquence de leurs attaques a augmenté à l'approche du premier tour.

Vendredi, deux Afghans, dont une fillette, ont été tués à Kaboul lors d'une attaque des rebelles islamistes contre une résidence d'ONG. Mardi, les violences ont fait quinze morts dans le pays, dont cinq lors d'une opération talibane contre un bureau régional de l'IEC à Kaboul.

Le 20 mars, neuf personnes, dont le journaliste de l'AFP Sardar Ahmad, ont péri dans l'attaque de l'Hôtel Serena, l'établissement le plus prestigieux de la capitale afghane.

Parmi les favoris du scrutin figurent Zalmai Rassoul, un ancien ministre des Affaires étrangères, Ashraf Ghani, un économiste réputé, et Abdullah Abdullah, un ténor de l'opposition arrivé en 2e position lors de la présidentielle de 2009.

Les électeurs afghans se rendront aux urnes alors que le pays traverse une période d'incertitude à l'approche du retrait de la force internationale de l'Otan (Isaf), d'ici à la fin de l'année.

us-eg/ros

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