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Venezuela : liberté refusée pour l'opposant radical Leopoldo Lopez

Venezuela : liberté refusée pour l'opposant radical Leopoldo Lopez

Un tribunal de Caracas a refusé vendredi de liberer l'opposant radical Leopoldo Lopez, détenu depuis mi-février accusé notamment d'incitation à la violence dans les manifestations anti-gouvernementales qui secouent le pays depuis début sept semaines.

Un cour d'appel a déclaré "sans objet le recours introduit par les défenseurs de Leopoldo Lopez", a indiqué le tribunal dans un communiqué.

Visé par un mandat d'arrêt après une importante manifestation ayant dégénéré en violences le 12 février à Caracas, qui s'était soldée par trois morts, M. Lopez s'était rendu à la police sous l'oeil des caméras et de milliers de partisans le 18.

Il est depuis détenu à la prison militaire de Ramo Verde, dans les environs de Caracas.

La justice, qui dispose jusqu'au 5 pour le juger ou le relâcher, l'accuse d'"incendie criminel, incitation à la violence, dommages à la propriété et association de malfaiteurs".

"Une fois encore, une injustice est commise. Jusqu'au 5 avril, nous allons attendre avec beaucoup de force et beaucoup de foi", a déclaré aux abords du palais de Justice son épouse, Lilian Tintori.

Economiste de 42 ans formé notamment à Harvard, le fondateur du parti Volonté Populaire (droite), est l'un des principaux animateur du mouvement "La Salida", qui prône l'occupation de la rue pour faire chuter le gouvernement du président Nicolas Maduro.

Sont incarcérés dans la même prison deux autres opposants, les maires de San Cristobal (ouest), Daniel Ceballos, et San Diego (nord), Enzo Scarano, condamnés respectivement ces derniers jours à un an et 10 mois de prison pour n'avoir pas empêché les violences dans leurs villes.

Les violences ayant émaillé les manifestations entamées par des étudiants puis relayées par l'opposition contre l'insécurité, les pénuries, l'inflation et la répression policière, ont fait officiellement 37 morts et 550 blessés.

Quelques 29 tués sont des civils et huit des agents des forces de l'ordre, selon un nouveau bilan présenté vendredi par la Procureure générale, Luisa Ortega Diaz.

Enfin, 81 enquêtes pour violation des droits de l'homme par la police contre des manifestants ont été ouvertes, a-t-elle ajouté.

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