La Russie a annoncé vendredi qu'elle adoptait des mesures de rétorsion contre "certains pays occidentaux" outre les Etats-Unis, dans un avertissement semblant viser des Etats de l'Union européenne mais pas l'UE dans son ensemble.
L'UE, suivant l'exemple des Etats-Unis, a élargi il y a une semaine à de hauts responsables, dont un vice-Premier ministre et les présidents des deux chambres, sa liste de sanctions ciblées -- interdiction d'entrée et gel des avoirs -- qui comprend 33 noms.
Dans un communiqué reprenant la question d'un média (non cité), qui l'interrogeait sur la réaction russe aux sanctions décidées par "les Etats-Unis, l'UE et d'autres Etats dont le Canada", le porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a répondu sans citer l'Union européenne dans son ensemble.
La Russie a déjà indiqué qu'elle appliquait "des sanctions réciproques contre des fonctionnaires et des parlementaires des Etats-Unis et du Canada, et que la liste restait ouverte", a-t-il déclaré.
"Puis certains pays occidentaux, suivant l'exemple des Etats-Unis, ont élargi leur liste de sanctions, y inscrivant de nouveaux citoyens russes. De tels actes ne peuvent rester sans réaction. La partie russe a pris des mesures de rétorsion, qui sont pour l'essentiel symétriques", a ajouté le porte-parole.
La Russie n'a pas répondu à ce jour explicitement aux sanctions européennes, ce qu'elle a fait à l'égard des Etats-Unis et du Canada en publiant des listes.
Une source diplomatique russe a précisé à l'agence publique Ria Novosti que les personnes visées par ces nouvelles sanctions russes n'en seraient pas averties.
"Ceux qui y figurent apprendront qu'ils sont sur la liste noire quand ils se présenteront à la frontière russe", a indiqué cette source.
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