Il n'y a "pas d'alternative raisonnable" au gaz en provenance de Russie pour l'approvisionnement énergétique de l'Europe, a affirmé le ministre allemand de l'Economie jeudi, en plein débat sur de possibles sanctions économiques contre Moscou.
Beaucoup font comme s'il y avait beaucoup d'alternatives au gaz en provenance de Russie mais ce n'est pas le cas, a affirmé le ministre social-démocrate lors d'un forum sur l'énergie organisé par le journal régional Neue Osnabrücker Zeitung (NOZ), qui a rapporté ses propos dans son édition de vendredi, pour l'essentiel au style indirect.
Mais "même au pire de la Guerre Froide la Russie a tenu ses engagements" commerciaux, a souligné le ministre.
Son ministère n'était dans un premier temps pas en mesure de fournir de verbatim de son intervention.
L'Allemagne importe 35% de son gaz naturel de Russie, tandis que cette part est beaucoup plus élevée encore dans certains Etats d'Europe de l'Est anciennement satellites de Moscou.
La Norvège, souvent présentée comme un fournisseur alternatif, a des possibilités limitées, et le gaz en provenance des Pays-Bas n'est pas d'assez bonne qualité, a déclaré selon le NOZ M. Gabriel.
Depuis le début de la crise ukrainienne et les tensions avec Moscou, les responsables allemands ont plutôt eu à coeur de rassurer sur la question des livraisons de gaz, assurant que les réserves allemandes étaient pleines, et que le pays avait suffisamment d'autres sources d'approvisionnement.
Jeudi la chancelière Angela Merkel avait déclaré, lors d'une conférence de presse avec son homologue canadien Stephen Harper, que les événements en Ukraine allaient conduire à "une nouvelle manière de voir la politique énergétique". Tout en soulignant qu'en ce qui concerne l'Allemagne "nous avons beaucoup de gaz norvégien et britannique (...), la dépendance (au gaz russe) chez nous est loin d'être la plus importante en Europe".
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