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Municipales françaises : une centaine de villes pourraient basculer à droite

Municipales françaises : une centaine de villes pourraient basculer à droite

La gauche garde l'espoir de limiter les dégâts au second tour des élections municipales en France, dimanche, mais les partis de droite, particulièrement le Front national (FN) sont en position de conquérir plusieurs villes.

Le FN, lors du premier tour, est arrivé en tête dans 17 villes de plus de 10 000 habitants, confirmant la poussée de l'extrême-droite au niveau municipal.

La droite espère renverser le rapport de forces dans quelque 1100 communes de plus de 9000 habitants contrôlées jusqu'à présent à 54,5% par la gauche. Le but est de dépasser l'élection de 1000 élus. Afin de réussir son pari, la droite devra remporter une cinquantaine de villes de plus dimanche.

Un objectif qui pourrait être facilement atteint, voire dépassé, puisque la droite a déjà fait élire 486 conseillers municipaux au premier tour et le FN se maintient dans 329 villes.

Cette avancée historique valide la stratégie du chef du parti, Marine Le Pen, qui a misé sur une forte implantation locale à travers la France.

« Nous considérons qu'un effet boule de neige est à l'oeuvre », dit Marine Le Pen. Elle ajoute que de plus en plus de Français d'origine étrangère se tournent vers le FN.

Les partis de gauche, assurent avoir entendu « l'avertissement » des électeurs, dont 16 millions n'ont pas voté au premier tour. De nombreux électeurs, touchés par la crise économique s'impatientent, estimant que les réformes promises prennent trop de temps à être instaurées. Les candidats de gauche promettent d'oeuvrer au redressement du pays au plus vite, « avec plus de cohérence et de justice ».

La FN en quête de nouvelles victoires

L'issue du scrutin s'annonce très serrée dans plusieurs grandes villes tenues par la gauche, comme à Strasbourg, Metz, Toulouse, Saint-Étienne, Reims, Caen ou encore Amiens.

À Marseille, le sénateur-maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin est assuré d'un quatrième mandat après le revers de Patrick Mennucci, arrivé troisième derrière le candidat FN.

La question du report des voix du Front national sera déterminante, entre « front républicain » - défendu sans succès par le PS - et stratégie du « ni ni » (ni Front national ni Front républicain) à l'UMP.

« Le FN est plus que jamais l'arbitre du second tour entre le PS et l'UMP », explique Frédéric Dabi, directeur adjoint de l'Institut français d'opinion publique (Ifop).

Ses scores dans certaines villes « laissent potentiellement augurer des victoires » à Béziers, Saint-Gilles, Cogolin ou Fréjus par exemple, selon l'Ifop. Le FN espère gagner à Brignoles, Forbach, Hayange, Villers-Cotterêts ou Beaucaire.

« Le FN-Rassemblement Bleu Marine est devenu une force de rassemblement de tous les Français », affirme Marine Le Pen.

Une mairesse pour Paris

Il y a une certitude qui est établie pour ce deuxième tour : Paris aura pour la première fois, une mairesse. Le duel se fera entre deux femmes, la socialiste Annie Hidalgo et son adversaire, Natalie Koscuisko-Morizet, candidate du parti de droite, l'UMP.

Toutefois, la probabilité de victoire de Nathalie Kosciusko-Morizet est faible, puisque la gauche reste majoritaire dans plusieurs arrondissements-clés.

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