Jean-Claude Killy estime avoir fait le tour du jardin, comme athlète et comme membre du CIO, et a décidé de quitter la grande famille olympique.
Le triple médaillé d'or des Jeux de Grenoble (1968) avait la responsabilité de présider le comité de coordination des Jeux olympiques de Sotchi.
Il a démissionné vendredi du CIO et l'a confirmé dans un entretien avec L'Équipe Magazine à paraître samedi.
Âgé de 70 ans, M. Killy a expliqué vouloir passer à autre chose.
« J'ai 70 ans, il faut que je bouge », a-t-il expliqué, membre du CIO depuis 1995, dans un entretien dont des extraits figurent sur le site du journal français.
« J'arrête parce que, avec les Jeux d'hiver de Sotchi, quand on a fait comme moi la campagne de Russie pendant sept ans, il est difficile de trouver, à mon âge, quelque chose d'autre d'aussi riche, d'aussi excitant. J'arrête parce que mon olympisme a commencé aux Jeux d'Innsbrück (1964) il y a cinquante ans, j'étais skieur. Un demi-siècle juste, dont presque vingt ans passés au CIO. »
L'ancien skieur, grande figure de l'olympisme, a essuyé quelques critiques ces derniers mois, liées notamment à sa proximité revendiquée avec le président russe.
« Mon image en a pris un coup ? Ce n'est pas grand-chose, affirme-t-il. J'ai passé sept ans à travailler en direct avec le chef d'un État de 145 millions d'habitants. Je dois être l'un de ceux qui le connaissent le mieux. J'ai la conviction que Vladimir Poutine est un homme bien. »
Des propos qui feront jaser, compte tenu des vives tensions entre la communauté internationale et la Russie dans le dossier de la Crimée.
Jean-Claude Killy a dit que les Jeux de Sotchi avaient tenu leurs promesses de « manière spectaculaire » pour devenir « un miroir de la nouvelle Russie ».
Avec le départ de Jean-Claude Killy, il reste deux représentants de la France au sein du CIO: Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë à Sydney en 2000, et Guy Drut, champion olympique du 110 m haies à Montréal en 1976.