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Harare menace d'une annulation le sommet UE-Afrique, Bruxelles rassure

Harare menace d'une annulation le sommet UE-Afrique, Bruxelles rassure

Le gouvernement zimbabwéen a agité la menace d'une annulation du sommet UE-Afrique début avril à Bruxelles en raison du refus de visa pour la première dame du pays, Grace Mugabe, mais une source européenne a écarté vendredi un tel risque.

Le ministère zimbabwéen des Affaires étrangères a affirmé vendredi que même s'il n'y avait pas encore de décision finale de l'Union africaine, "la commission des représentants permanents a décidé que les Etats membres n'assisteraient pas au sommet si l'UE persiste à s'ingérer dans la composition de la délégation africaine".

"Il y a des pays comme le Soudan (...) qui n'ont pas été invités, alors que l'Egypte, actuellement suspendue de l'UA, l'est. Le problème de notre première dame, qui s'est vu refuser un visa, est l'un des sujets de préoccupation", a déclaré son-porte-parole, Joey Bimha.

"Nous espérons que l'Union africaine s'en tiendra à sa décision de principe de janvier, à savoir de participer à condition que tous les dirigeants membres de l'UA soient invités", a-t-il ajouté.

"Nous ne voyons pas de risque" d'un boycott du sommet, a réagi une source européenne, soulignant que la question de la composition de la délégation du Zimbabwe avait fait l'objet d'un "accord" entre l'UE et l'Union Africaine.

"Il y a une dérogation" pour le président Robert Mugabe, "mais les épouses n'ont pas été invitées au sommet et il n'y a pas de programme pour les épouses", a précisé cette source.

Elle a par ailleurs affirmé que contrairement aux affirmations du ministère du Zimbabwe, l'UE avait invité "le gouvernement du Soudan", même si la question de la présence ou non du président soudanais Omar el-Béchir restait en suspens.

Le 4ème sommet Union européenne-Afrique doit se tenir les 2 et 3 avril à Bruxelles.

L'Union européenne a suspendu en février la plupart des sanctions frappant encore le Zimbabwe, sauf pour le président Mugabe et son épouse, qui restent personae non gratae en Europe.

Une clause permet néanmoins aux chefs de gouvernement ou simples membres d'un gouvernement placés sur une "liste noire" de se déplacer à l'occasion d'événements internationaux.

Les sanctions européennes avaient été imposées en 2002 quand le régime de M. Mugabe avait été pris en flagrant délit d'atteinte aux libertés fondamentales.

Le pays, dirigé depuis l'indépendance en 1980 par M. Mugabe, a failli basculer dans la guerre civile en 2008 en raison des violences des sympathisants du régime contre ses opposants. L'UE a commencé à desserrer la vis depuis 2013, contrairement aux Etats-Unis.

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