Des fonctionnaires de Saint-Pétersbourg ont été invités à donner de l'argent pour aider la Crimée, selon une pratique qui a rappelé à certains l'époque soviétique, selon la presse locale.
"Des fonctionnaires de l'administration locale ont été invités à verser leur salaire d'une journée -300 roubles environ (six euros ndlr)- pour la reconstruction de la Crimée", ont affirmé vendredi des média locaux.
"Notre département a reçu une proposition pour verser de l'argent pour aider la Crimée, mais c'est volontaire", a dit à l'AFP une fonctionnaire de Smolny (mairie de Saint-Pétersbourg) sous couvert de l'anonymat, sans préciser l'origine de cette initiative.
"Moi, j'ai pensé refuser, mais sous le regard des collègues j'étais obligée d'accepter, parce que sinon cela serait mal vu", a avoué un autre fonctionnaire sous couvert de l'anonymat, cité par la presse locale.
"Cette pratique des initiatives dites +volontaire-obligatoire+ vient de l'époque soviétique", a dit à l'AFP Alexandre Kobrisky, député local du mouvement démocratique Yabloko.
"A l'époque soviétique on était obligé de verser de l'argent pour la Fondation pour la Paix par exemple", a dit Boris Vichnevski, également député de Yabloko.
Le rattachement de la Crimée à la Russie et la politique de Vladimir Poutine à l'égard de l'Ukraine, ont reçu selon des sondages une approbation massive de la population, alors que les médias publics présentaient le mouvement de contestation pro-européen qui a entraîné la chute du pouvoir en place à Kiev comme un coup de force extrémiste soutenu par les Occidentaux.
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