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Un groupe fédéraliste réclame l'intervention d'Ottawa dans la campagne

Un groupe fédéraliste réclame l'intervention d'Ottawa dans la campagne

Le comité spécial pour l'unité canadienne, dont font partie l'ancien chef du Parti égalité Keith Henderson et l'ex-président d'Alliance Québec Brent Tyler, réclame l'intervention d'Ottawa dans la campagne électorale québécoise.

À Ottawa, jeudi, certains des membres de ce comité ont tenu une conférence de presse pour affirmer que, selon eux, il importe que le gouvernement Harper rappelle aux Québécois que la Constitution et la Loi sur la clarté s'appliqueraient dans l'éventualité de la tenue d'un référendum.

Leur appel à la mobilisation ne suscite toutefois aucun enthousiasme au sein du gouvernement Harper. Plus tôt, cette semaine, deux ministres de ce gouvernement, Christian Paradis et Maxime Bernier, ont répété que les élus conservateurs n'avaient pas à intervenir dans la campagne électorale qui se déroule au Québec et que, par conséquent, il n'y aurait aucune intervention de leur part.

Le silence est d'or

Durant la conférence de presse qui s'est tenue jeudi, Keith Anderson et Brent Tyler ont été les seuls à prendre la parole. Un autre membre de ce groupe, le député Peter Goldring, a opté pour le silence, et ce, même si les journalistes l'ont pressé de questions pour savoir s'il appuyait ou non la démarche de ses collègues.

« Il est ici comme observateur sympathique », a tenté d'expliquer Keith Henderson.

C'est que Peter Goldring avait lui-même convoqué ladite conférence de presse mardi dernier. Il appert toutefois que la position du gouvernement Harper l'a incité à conserver un mutisme prudent.

Un employé d'un des deux ministres conservateurs sÉtant exprimé sur le sujet était présent à la conférence de presse. Il a affirmé qu'il y était par « intérêt personnel », soulignant, avec un sourire, qu'il était Québécois.

À la sortie de la Chambre des communes, quelques heures plus tard, un Christian Paradis souriant n'a pas admis avoir fait des pressions sur le député Goldring. « Je suis content du résultat, on ne veut pas d'intervention. Il n'y a rien à gagner dans ça. Alors, on fera notre choix le 7 avril en tant que Québécois. Puis, je ne m'attends pas à ce que les collègues interviennent d'ici là », a déclaré M. Paradis.

Une chanson pour l'unité canadienne

Sur le site Internet de ce député, qui représente la circonscription d'Edmonton-Est depuis 1997, il est expliqué que le comité spécial pour l'unité canadienne a été créé à la suite de l'élection du Parti québécois, Pauline Marois à sa tête, en 2012. Il est aussi expliqué que, dès 1995, date du deuxième référendum tenu au Québec, M. Goldring avait mené des actions pour favoriser l'unité canadienne. Des actions qui ont, par exemple, conduit à la création et à l'interprétation d'une chanson prônant l'unité canadienne par un professeur de l'Université McGill, Allan Barbe.

M. Goldring n'a pas toujours été au sein des troupes conservatrices : il avait été élu en 1997 dans les rangs du Reform Party, ne se joignant aux conservateurs qu'en 2006. Puis, en janvier 2012, il a commencé à siéger comme député indépendant. Il faisait face, à l'époque, à des accusations pour avoir refusé de passer un test d'alcoolémie, ce pour quoi il a par la suite été innocenté, ce qui lui a permis de regagner les rangs des conservateurs de Stephen Harper.

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