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Retour à la normale du trafic aérien en Allemagne après une grève sur les salaires

Retour à la normale du trafic aérien en Allemagne après une grève sur les salaires

Le trafic aérien était revenu à la normale jeudi après-midi en Allemagne, après que des centaines de vols ont été annulés en raison d'un mouvement de grève dans les services publics, qui a touché le personnel au sol des principaux aéroports de ce pays.

Cette grève, observée à l'appel du puissant syndicat allemand des services Verdi, a paralysé une grande partie du trafic aérien allemand dans la matinée et jusqu'en début d'après-midi, entraînant d'importants retards sur certains vols.

Mais immédiatement après la fin de ce mouvement, "les compagnies du groupe Lufthansa ont retrouvé une activité normale", a fait savoir le transporteur aérien allemand, qui avait averti mercredi soir de la suppression de 600 vols sur 1.800 jeudi en prévision de ce mouvement.

"Nous n'attendons pas de conséquences supplémentaires liées à la grève dans les prochains jours", a ajouté Lufthansa.

De son côté, la deuxième compagnie allemande, Air Berlin, ne faisait plus état d'aucune annulation jeudi après-midi au départ et à l'arrivée dans les principaux aéroports allemands. Seuls quelques retards minimes étaient affichés sur son site internet.

A l'aéroport de Francfort, le plus important d'Allemagne et le troisième en Europe, les débrayages du personnel au sol ont débuté à 02H30 GMT et se sont poursuivis jusqu'à 13H30 GMT.

Plus de 9.000 salariés de son opérateur Fraport, ancienne compagnie publique, sont encore rémunérés conformément à la grille salariale du service public.

Le chaos a toutefois pu être évité, grâce à des "mesures préventives, notamment l'annulation de vols et l'information en amont des passagers, grâce auxquelles l'activité a pu se dérouler de manière ordonnée et dans le calme", a souligné Fraport dans un communiqué.

A l'aéroport de Munich, ce sont 130 vols qui ont été annulés, principalement par Lufthansa, et les vols maintenus se sont déroulés presque sans problèmes, a indiqué un porte-parole de l'aéroport, estimant à 30% la participation du personnel concerné à la grève.

Outre ces deux villes, des perturbations ont également affecté les aéroports de Cologne/Bonn (ouest), Düsseldorf (ouest), Berlin (est), Hambourg (nord) et Hanovre (nord), dans une moindre mesure toutefois.

Ailleurs en Europe, peu de perturbations ont été à déplorer. La compagnie Air France avait prévu mercredi soir un impact limité sur son plan de vol, avec un seul vol annulé, tandis que la compagnie italienne Alitalia ne prévoyait aucune perturbation. En Suède, en Grande-Bretagne ou au Danemark, les conséquences sont aussi restées mineures.

Jeudi, les débrayages ont eu lieu dans la quasi totalité des services publics allemands, comme par exemple les jardins d'enfants, les services de nettoyage municipaux ou encore les piscines publiques, effectant surtout les Etats régionaux de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), le Bade-Wurtemberg (sud-ouest), Hambourg (nord) ou encore le Schleswig-Holstein (nord).

Cette grève, qui a mobilisé 104.000 personnes selon Verdi, s'inscrit dans le cadre d'un conflit plus vaste portant sur une revalorisation des salaires dans les services publics allemands. Au total, environ 200.000 salariés ont pris part au mouvement depuis le début de la semaine.

Verdi, qui entend ainsi faire pression sur les employeurs avant de nouvelles négociations lundi, réclame pour 2,1 millions d'employés des services publics régionaux et municipaux une hausse des salaires mensuels de cent euros, à laquelle ils veulent que s'ajoute une hausse supplémentaire de 3,5%, soit au total, en moyenne, +7% selon le calcul des employeurs.

"Nous allons chercher un accord au cours de la prochaine série de négociations (le 31 mars, ndlr) et voulons un bon résultat pour les salariés", a fait valoir Frank Bsirske, patron du syndicat.

Cette grève a toutefois suscité des critiques en Allemagne, tant des fédérations de tourisme et des milieux industriels que de certains responsables politiques.

"Les grèves d'avertissement sont, dans le contexte d'un rapprochement entre les partenaires sociaux, un rituel superflu", a ainsi estimé Gerd Landsberg, le secrétaire générale de la fédération des communes allemandes.

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