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Paradis fiscal : les libéraux défendent leur chef

Paradis fiscal : les libéraux défendent leur chef

Des candidats libéraux se sont portés à la défense de leur chef au sujet des 600 000 $ qu'il a déposés légalement dans un paradis fiscal, lorsqu'il travaillait en Arabie saoudite. Selon eux, Philippe Couillard n'a rien à se reprocher.

« Il n'y a pas eu de cachotteries », a défendu le candidat Martin Coiteux, de l'équipe économique du PLQ. Selon lui, Philippe Couillard « a été tellement transparent » que « tout est divulgué » dans son jugement de divorce.

« Lorsqu'il est revenu au Canada, il a déclaré les sommes et payé les impôts sur les intérêts gagnés », a-t-il ajouté.

« La seule cachotterie qui subsiste aujourd'hui, c'est celle de Mme Marois et de Claude Blanchet. Est-ce qu'on peut, s'il vous plaît, avant le débat de ce soir, connaître l'état des finances du couple Marois-Blanchet? C'est ce que les Québécois réclament. »

Radio-Canada a divulgué mercredi que Philippe Couillard a possédé de 1992 à 2000 un compte bancaire à Jersey, une île située entre l'Angleterre et la France où le secret bancaire était absolu et qui figurait jusqu'à tout récemment sur la liste noire des paradis fiscaux. La légalité de ses actions n'est pas remise en cause. Ses adversaires s'attaquent plutôt à son sens de l'éthique.

Martin Coiteux n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi le chef libéral avait attendu quatre ans après son retour au pays, en 1996, pour rapatrier ses fonds.

De son côté, Philippe Couillard, qui était en préparation de son débat de jeudi soir, n'a pas pris la parole jeudi, après avoir publié un communiqué explicatif la veille.

Le candidat péquiste Bernard Drainville a estimé jeudi que le chef libéral aurait dû payer des impôts au Québec lorsqu'il travaillait en Arabie saoudite, puisque l'État a déboursé quelque 800 000 $ pour le former comme neurochirurgien.

« C'est une règle farfelue, a réagi le candidat libéral dans La Pinière, Gaétan Barrette, en entrevue à l'émission Le 15-18, à ICI Radio-Canada Première. Il n'y a pas de citoyen non résident qui paie des impôts dans son pays d'origine. »

« Si, demain matin, je vais enseigner à temps plein à Harvard, à Boston, est-ce qu'on va me demander, parce que j'ai été formé au Québec, de payer des impôts aux États-Unis et au Canada? Les impôts, on les paye parce qu'on reçoit des services du pays où l'on réside. C'est vraiment, vraiment, vraiment induire les gens en erreur, comme le fait le PQ, de prendre le débat sous cet angle-là. »

Sur le choix qu'a fait le chef libéral de déposer son argent dans le paradis fiscal de Jersey, M. Barrette a estimé que « ce n'est pas la faute au Dr Couillard s'il n'y avait pas d'impôt au pays où il est allé [sic]. »

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