Nigel Farage, le leader du parti UKIP, a accusé l'Union européenne d'avoir du "sang sur les mains" en Ukraine lors d'un débat avec le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg qui s'est déclaré "choqué" jeudi par cette sortie.
"On devrait baisser nos têtes de honte, on a donné de faux espoirs, l'UE a du sang sur les mains en Ukraine", a fustigé le chef du parti populaire et europhobe mercredi soir lors de ce débat sur l'Europe à l'approche des élections européennes de mai.
Il a estimé que l'Europe avait fait un mauvais choix en supportant, à des fins "impérialistes et expansionnistes", la révolution ukrainienne, une politique qui a in fine abouti au rattachement de la Crimée à la Russie.
Une sortie qualifiée de "perverse, insultante et choquante" jeudi par le leader des libéraux démocrates Nick Clegg qui a accusé jeudi son contradicteur de la veille de faire le jeu du président russe Vladimir Poutine.
"Nigel Farage devra s'expliquer sur le fait qu'il s'aligne sur Vladimir Poutine, a ajouté Nick Clegg. J'étais étonné. C'était à beaucoup d'égards la révélation la plus frappante, sinon la plus choquante" du débat.
Les deux hommes se sont affrontés pendant plus d'une heure mercredi soir et se retrouveront le 2 avril pour un deuxième débat.
Nigel Farage, qui milite pour une sortie du Royaume-Uni de l'UE, et l'europhile Nick Clegg ont déroulé leurs arguments, avec davantage de conviction pour le premier, selon un sondage YouGov qui conclut à une victoire de Farage par 57% à 36%.
Le chef du parti populaire et europhobe, qui prend une place grandissante dans le paysage politique britannique, a martelé que Londres devait reprendre le contrôle de ses législations et de ses frontières. "Le projet européen a échoué", a-t-il répété.
Nick Clegg a au contraire assuré que la Grande-Bretagne était mieux lotie, "plus riche, plus forte, plus sûre", au sein de l'UE.
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