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Paraguay : des milliers de manifestants pour les salaires et une réforme agraire

Paraguay : des milliers de manifestants pour les salaires et une réforme agraire

Des milliers de paysans et syndicalistes ont manifesté mercredi à Asuncion au Paraguay en faveur d'une réforme agraire, de hausses salariales et contre des projets de privatisations du président Horacio Cartes, qui affronte sa première grève générale.

Les travailleurs de sept centrales syndicales ont commencé par ériger des piquets de grève sur les principaux accès de la capitale pour empêcher la circulation, tandis que les habitants se démenaient pour tenter de parvenir sur leur lieu de travail.

Les manifestants réclamaient une hausse de 25% des salaires, contre les 10% octroyés par le gouvernement. Ils exigent également le retrait d'une loi de coopération public-privé qui permettrait à l'Exécutif de passer des contrats pour des infrastructures avec des entreprises privées, vue comme une privatisation du secteur.

Le gouvernement de M. Cartes (droite), au pouvoir depuis sept mois, a déployé un ample dispositif policier et cinq personnes ont été interpelées.

Les autorités ont toutefois qualifié la journée de "tranquille".

Le vice-président Juan Afara a de son côté publiquement invité les protestataires à organiser une table ronde "pour analyser leurs revendications".

Cet appel à la grève coïncide avec la 21ème Marche paysanne, mobilisation annuelle en faveur d'une réforme agraire dans un pays affichant une croissance du PIB de 13,6% en 2013, tirée par les revenus du secteur céréalier, aux mains d'immenses propriétaires terriens.

Dans ce cadre, quelques 10.000 paysans se sont rassemblés dans la capitale devant le Congrès, avec pancartes et banderoles.

Les paysans "ont eu beaucoup de difficultés pour atteindre Asuncion à cause de la police", a affirmé devant la presse Carolina Villalba, secrétaire générale de la Fédération nationale paysanne (FNC).

Environ 80% des chauffeurs des transports publics, selon Miguel Zayas, secrétaire général de la Fédération des travailleurs des transports, et 15% du personnel de l'éducation primaire, selon le gouvernement, étaient en grève mercredi.

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