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L'Ukraine a payé "un prix énorme" pour son choix pro-européen (ministre polonais)

L'Ukraine a payé "un prix énorme" pour son choix pro-européen (ministre polonais)

L'Ukraine a payé "un prix énorme" pour son choix de se rapprocher de l'Europe, a déclaré mercredi à Kiev le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski, évoquant la perte de la Crimée, rattachée à la Russie.

Mais l'Ukraine a gagné ainsi une "chance énorme de moderniser le pays", a-t-il ajouté, à l'issue d'un entretien avec son homologue ukrainien Andriï Dechtchitsa.

"Cette fois, ne laissez pas échapper cette chance", a ajouté M. Sikorski, dans une allusion aux espoirs déçus de la "Révolution orange" de 2004.

Moscou a décidé de reprendre la Crimée après que le mouvement de contestation pro-européen eut renversé le président Viktor Ianoukovitch. Ce dernier avait renoncé en novembre dernier à signer un accord d'association avec l'UE pour se tourner vers la Russie.

Venu soutenir les nouvelles autorités de Kiev, le ministre polonais a exprimé son inquiétude devant les "actions brutales" et les "faits de piraterie" des forces russes en Crimée.

M. Dechtchitsa, interrogé par les journalistes polonais sur la reddition sans combat des militaires ukrainiens en Crimée, a expliqué que "la sécurité des gens" avait été prioritaire pour ces derniers, étant donné la grande supériorité des forces russes.

"Nous pensons que personne en Ukraine ni en Europe, ni dans la société russe ne souhaite la guerre", a-t-il poursuivi.

Cependant, si la Russie attaquait l'est de l'Ukraine, "nous nous défendrons, tant nos forces armées que les groupes d'autodéfense qui s'y sont constitués", a-t-il dit.

De son côté, M. Sikorski a souligné qu'il se rendait mercredi après-midi à Odessa, comme son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier s'est rendu la semaine dernière à Donetsk. "Nous voulons surveiller de près la situation dans ces régions, objet de pressions extérieures", a-t-il dit.

Assurant que la Pologne, membre de l'UE, souhaite faire bénéficier l'Ukraine de son expérience, il a cité trois secteurs concernés: la décentralisation de l'Etat, les finances publiques et la lutte contre la corruption.

Enfin, il a annoncé que la Pologne avait été contrainte, "compte tenu de la situation", de suspendre le fonctionnement de son consulat à Sébastopol - "le seul consultat d'un pays de l'UE" - et que les habitants de la péninsule devraient se rendre désormais au consulat d'Odessa pour demander un visa européen.

via/lgo/ros

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