L'autorisation de l'exploration pétrolière à Anticosti ne fait pas l'unanimité dans la société québécoise. Mais qu'en pensent les quelque 180 habitants de cette île?
Pas facile de s'y rendre à ce temps-ci de l'année. Le bateau cesse de l'approvisionner au moment des glaces. Nous sommes partis dans une tempête de neige, en avion de Montréal à Sept-Îles, le 13 mars. Le lendemain, nous avons pris un deuxième vol avec Air Liaison, le seul moyen d'arriver à Anticosti.
À peine le temps de filmer. Le samedi, grosse tempête de neige. Le dimanche, blizzard aveuglant qui faisait craquer les murs de notre gîte.
Le principal sujet de conversation
Malgré tout, l'exploration pétrolière est sur toutes les lèvres. Au magasin, Chez Mario, le seul petit restaurant de Port-Menier, et au brunch dominical des Chevaliers de Colomb.
Les résidents de l'île se montrent ambivalents face à cette nouvelle vague d'exploration pétrolière. D'un côté, on sent le besoin de relancer l'économie locale, on a besoin d'emplois. Mais d'un autre, on craint pour l'avenir de ce petit paradis où on trouve des pourvoiries, dans lesquelles plusieurs travaillent.
Sans compter les risques d'accidents liés à l'exploration. On compte sur le fait que le gouvernement possède des parts dans cette aventure pour s'assurer que tous les moyens sont pris pour protéger l'environnement.
Regardez les avis de résidents de l'île d'Anticosti ci-dessous.
Des retombées difficiles à prévoir
De son côté, le maire de Port-Menier, Jean François Boudreault, veut que l'on consulte la population, qu'on l'implique dans les prochaines étapes de ce projet d'exploration, et, éventuellement, d'exploitation pétrolière.
Selon des firmes spécialisées en évaluation de réserves pétrolières, le sous-sol d'Anticosti contiendrait au moins 40 milliards de barils de pétrole.
On ne s'entend toutefois pas sur la quantité que l'on pourrait extraire (les estimations vont de 1 à 10 %), ni sur la façon de le faire.
Et aussi : Port-Menier en photos
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