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Le président birman pour une réduction progressive du rôle de l'armée

Le président birman pour une réduction progressive du rôle de l'armée

Le président birman a souligné mercredi que le rôle de la puissante armée devait être réduit "progressivement" dans le cadre de la transition vers la démocratie, alors que l'opposition fait campagne pour que les militaires relâchent leur emprise sur le pouvoir.

Thein Sein, ancien général loué pour ses réformes depuis 2011, a réaffirmé son soutien à une armée "forte", alors que les autorités n'ont pas encore réussi à signer un cessez-le-feu national avec les groupes armés des minorités ethniques.

"Nous devons trouver un équilibre entre la maturité démocratique et le développement de la paix locale, pour diminuer progressivement le rôle de Tatmadaw" (nom de l'armée birmane), a-t-il déclaré devant le Parlement à l'occasion du troisième anniversaire de l'autodissolution de la junte.

"La communauté internationale avait l'habitude de nous qualifier de dictature. Désormais, nous nous sommes transformés en un pays avec une administration constitutionnelle. Nous avons tous le devoir de développer cette situation ensemble", a-t-il ajouté.

Le gouvernement quasi-civil qui a pris les rênes du pays, après près d'un demi-siècle de junte militaire, a lancé des réformes politiques et économiques spectaculaires, permettant la levée de presque toutes les sanctions occidentales.

Mais la Constitution octroie des pouvoirs considérables à l'armée, avec notamment un quart des sièges réservés au parlement aux militaires d'active.

D'autre part, la chef de l'opposition et députée Aung San Suu Kyi a clairement fait savoir qu'elle visait le poste de président qui sera octroyé par le Parlement à l'issue des législatives de 2015, qui seront un test pour la démocratisation du pays.

Mais cela nécessiterait le soutien de l'armée, tout amendement de la Constitution nécessitant plus de 75% des voix au Parlement.

La Constitution interdit en effet à un Birman marié à un étranger ou ayant des enfants étrangers de devenir président. Et Suu Kyi était mariée à un Britannique aujourd'hui décédé et a deux enfants titulaires de passeports étrangers.

Un comité parlementaire a été créé pour étudier une réforme constitutionnelle, mais le processus est englué dans les controverses et les disputes politiques.

Le parti de Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a indiqué qu'il ne boycotterait pas les élections même sans amendement préalable au texte controversé rédigé par l'ancienne junte.

Thein Sein s'est d'autre part montré optimiste quant au développement économique du pays, soulignant que la quasi levée des sanctions avait permis une augmentation des investissements étrangers de 1,4 milliard de dollars en 2012 à 3,5 milliards l'an dernier.

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