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Des élus américains recherchent des sanctions plus lourdes contre Pyongyang

Des élus américains recherchent des sanctions plus lourdes contre Pyongyang

Un influent élu américain a promis mercredi l'adoption de sanctions plus lourdes contre la Corée du Nord en raison des inquiétudes sur les droits de l'homme, après un rapport accablant de l'ONU comparant les crimes de Pyongyang à ceux des nazis.

Le représentant Ed Royce, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a expliqué lors d'une audition qu'il allait chercher à faire adopter une loi qui élargirait le spectre des sanctions, déjà importantes, à l'encontre de la Corée du Nord en punissant les gouvernements étrangers qui aident le régime de Kim Jong-Un.

Le texte, qui bénéficie déjà du soutien de plus de 130 élus sur les 435 que compte la Chambre, "vise le régime précisément là où il est le plus vulnérable: son porte-monnaie", a souligné Ed Royce.

"Il empêchera Kim Jong-Un d'avoir accès et de pouvoir utiliser cette devise forte dont il a besoin pour payer ses généraux", a-t-il ajouté, "et il contribuera grandement à la faillite du régime".

La Corée du Nord est déjà le pays le plus sanctionné au monde, le Conseil de sécurité de l'ONU ayant imposé des restrictions sur des pans entiers de l'économie en difficulté du pays pour le punir notamment de ses tirs d'essais de missiles.

Le projet de loi prévoit des sanctions aux Etats-Unis à l'encontre de gouvernements étrangers ou d'institutions financières qui travailleraient avec la Corée du Nord dans les secteurs du commerce ou des transactions en liquide.

Le texte pourrait ainsi affecter des banques en Chine, Pékin ayant montré jusqu'à présent une impatience grandissante à l'égard de son allié sans toutefois accepter de prendre des mesures qui déstabiliseraient le régime de Pyongyang.

Un rapport du Service de recherche du Congrès (CRS) avance néanmoins que cette loi pourrait mettre en conflit les Etats-Unis avec son allié sud-coréen si la présidente Park Geun-Hye essayait d'étendre la zone industrielle de Kaesong, rare symbole de coopération entre les deux Corées, que Pyongyang avait fermée l'an dernier.

Le mois dernier, une commission d'enquête de l'ONU sur les droits de l'homme avait publié un rapport accablant sur la Corée du Nord, l'accusant de crimes contre l'humanité à une échelle si grande que des comparaisons pouvaient être faites avec les crimes de l'Allemagne nazie.

sct/sam/gde

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