Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Centrafrique: les forces internationales ne doivent pas être "les cibles" de groupes armés selon la présidente

Centrafrique: les forces internationales ne doivent pas être "les cibles" de groupes armés selon la présidente

La présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, a estimé mercredi que les forces internationales ne doivent pas devenir les "cibles" des groupes armés dans son pays, livré au chaos depuis un an, dans un message diffusé à la radio nationale.

"La (force africaine) Misca et la (force française) Sangaris travaillent dans une impartialité totale. Et il n'est pas tolérable que ces forces deviennent des cibles de certains groupes armés qui ne veulent pas la paix", a déclaré la présidente Samba Panza.

"Il n'y aura pas de zone de non droit, tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays. La Misca et la Sangaris procèderont au désarmement de tous les groupes sur l'ensemble du territoire. Faites-moi confiance", a martelé la présidente.

Les forces internationales "sont en cours de déploiement en ce moment sur l'ensemble du territoire (...) L'administration centrafricaine se déploie progressivement et partout sur l'ensemble du territoire national", a averti Mme Samba Panza.

Cette déclaration intervient après que la force africaine en Centrafrique (Misca) a ouvertement déclaré la guerre mercredi aux miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka, après une nouvelle flambée de violences qui a fait 20 morts à Bangui ces derniers jours.

"Désormais, nous considérons les anti-balaka comme des ennemis de la Misca. Et nous les traiterons en conséquence", a annoncé mercredi le chef de la Misca, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, dans un entretien à la radio privée centrafricaine Radio Ndeke Luka, après les récentes violences à Bangui au cours desquelles les soldats africains ont essuyé des tirs de la part d'anti-balaka et riposté.

Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants essentiellement musulmans de la Séléka après leur prise du pouvoir en mars 2013, les milices anti-balaka s'en prennent depuis à la population musulmane.

L'ancienne colonie française est livrée au chaos depuis et traverse une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés fuyant les violences.

acp/cl/de

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.