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Vietnam: soupçons de corruption liée à l'aide japonaise: 4 responsables suspendus

Vietnam: soupçons de corruption liée à l'aide japonaise: 4 responsables suspendus

Le Vietnam a annoncé mardi la suspension de quatre responsables des chemins de fer après des allégations concernant des commissions occultes versées par un cabinet de consultants japonais dans le cadre d'un projet ferroviaire à Hanoï, essentiellement financé par l'aide nippone.

Japon Transport Consultants (JTC) a indiqué lundi avoir ouvert une enquête interne après la publication d'articles de presse affirmant que la justice avait interrogé son PDG, Tamio Kakinuma, sur cette affaire.

D'après le quotidien à grand tirage Yomiuri Shimbun, M. Kakinuma aurait admis le versements de pots-de-vin et signé des aveux. Il aurait reconnu que JTC avait versé de l'argent à des fonctionnaires au Vietnam, en Indonésie et en Ouzbékistan, en précisant les dates et montants en jeu.

Les paiements illicites se seraient étalés en 40 échéances de février 2008 à février 2014, totalisant 130 millions de yens (un peu moins d'un million d'euros).

Quelque 80 millions de yens auraient notamment été payés à des fonctionnaires vietnamiens des chemins de fer en échange d'une commande de 4,2 milliards de yens.

Le vice-ministre vietnamien des Transports Nguyen Ngoc Dong a indiqué mardi à l'AFP que quatre responsables des chemins de fer "avaient été temporairement suspendus pour se concentrer sur la clarification de leur implication dans ce projet" de construction de voies ferrées urbaines à Hanoï.

Le Vietnam et le Japon vont "coopérer pour résoudre rapidement cette affaire", a-t-il ajouté.

Lundi soir, le vice-Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc a également réclamé qu'une sanction "sévère" soit infligée à toute personne impliquée, selon le site du gouvernement.

Le Japon est le premier pays donateur du Vietnam avec 2,6 milliards de dollars d'aide publique au développement promise pour 2013.

En décembre 2008, Tokyo avait suspendu son aide au Vietnam pendant quatre mois à cause d'un scandale similaire à la suite duquel le chef adjoint du Département des Transports de Ho Chi Minh-Ville (sud, ex-Saïgon) Huynh Ngoc Sy avait été condamné à 20 ans de prison.

Sy était accusé d'avoir reçu en 2003 un pot-de-vin de 262.000 dollars de la société Pacific Consultants International (PCI), basée à Tokyo, dans le cadre d'un projet d'autoroute financé par l'aide japonaise.

Le Vietnam est classé parmi les pays les plus corrompus de la planète.

bur-ltl/abd/dth/abk

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