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Opposants condamnés: l'Equateur rejette l'intervention de la CIDH

Opposants condamnés: l'Equateur rejette l'intervention de la CIDH

Le gouvernement d'Equateur a rejeté mardi l'intervention de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) en faveur d'opposants condamnés pour injures envers le président Rafael Correa.

Parmi les opposants, un député, qui s'estime victime d'une persécution politique, et son conseiller ont été condamnés en appel à 18 mois de prison pour avoir accusé M. Correa de crimes contre l'humanité lors de la répression d'une rébellion policière en 2012, qui s'était soldée par dix morts et plus de 200 blessés.

La CIDH, organe indépendant créé en 1959 au sein de l'Organisation des Etats américains (OEA), a demandé lundi la "suspension immédiate" des peines de prison, évoquant un "dommage irréparable à la liberté d'expression".

Le ministère équatorien des Affaires étrangères a vivement réagi mardi en dénonçant la "croissante politisation" de cet organisme.

"Il est dommage que la CIDH ait sollicité des mesures de précaution sans savoir examiné correctement l'information", a ajouté le ministère, affirmant que "le processus judiciaire avait été respecté".

Cet épisode ravive les tensions entre le gouvernement de M. Correa, un dirigeant socialiste aux relations conflictuelles avec Washington, et la CIDH. Le président, qui a régulièrement menacé de retirer son pays de cet organisme, lui reproche notamment d'être inféodé aux Etats-Unis.

En conflit ouvert par les médias privés, le chef de l'Etat, qui a déjà poursuivi et fait condamner des organes de presse pour injures, est accusé par l'opposition de vouloir censurer la liberté d'expression, une inquiétude relayée par plusieurs associations internationales.

vel/pz/jeb

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