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Le satellite nippo-américain GPM d'observation des précipitations livre ses 1ères images

Le satellite nippo-américain GPM d'observation des précipitations livre ses 1ères images

L'agence japonaise d'exploration spatiale (Jaxa) et son homologue américaine (Nasa) ont publié mercredi les premières images livrées par le satellite GPM d'observation des précipitations terrestres récemment placé en orbite.

Le premier cliché rendu public résulte de mesures effectuées le 10 mars à 22H39 locales (13H39 GMT) au-dessus de la mer du Japon et montre selon une représentation tridimensionnelle la force des précipitations dues à une importante dépression.

Ce satellite, appelé Global Precipitation Measurement Core Observatory (ou GPM), est toujours en phase de vérification et tests. Il est au coeur d'un vaste projet international qui associe la Nasa, la Jaxa ainsi que des centres de recherche européens et indien.

Le GPM avait été lancé le 28 mars depuis la base de Tanegashima (sud du Japon) et les vérifications de ses deux principaux instruments de mesure ont débuté le 5 mars.

"L'eau dont l'humanité a besoin vient en grande partie des précipitations. Mais ces dernières sont à l'origine de nombreux désastres naturels", rappelle la Jaxa dans un document de présentation de la mission.

Le GPM, qui évolue à 407 kilomètres d'altitude, doit fournir à la communauté scientifique mondiale des données jugées essentielles pour mesurer les chutes de pluie et neige et aider à comprendre et prévenir les phénomènes météorologiques extrêmes comme les typhons.

"Nous avons besoin de déterminer avec précision la distribution des précipitations et d'améliorer les techniques de prévision en suivant leur évolution sur toute la Terre", insiste la Jaxa.

"Jusqu'à présent, on sait observer la surface, la forme et la vitesse de déplacement d'un typhon, mais guère davantage. Avec le GPM, il sera notamment possible de voir la composition intérieure des nuages, de les analyser dans leur profondeur et de pouvoir ainsi mieux anticiper les quantités de pluie", explique dans une vidéo un des responsables japonais du projet.

Le satellite embarque d'une part un radar de précipitations à deux fréquences (DPR) développé par le Japon, et d'autre part un dispositif d'imagerie à micro-ondes mis au point par les États-Unis.

"Avec le DPR, le GPM sera en mesure d'observer de fortes pluies dans la zone tropicale autant que des chutes de neige dans les zones de hautes latitudes", explique la Jaxa.

Le rôle majeur du second appareil, appelé GMI et conçu par la Nasa, est "d'améliorer la précision de la prédiction des précipitations", ajoute l'agence indiquant en outre qu'il devrait permettre de diminuer les écarts existant entre différents systèmes de mesures météorologiques.

Le dispositif prendra aussi en compte des données émanant d'une constellation d'autres satellites d'observation météo déjà en exploitation ou qui entreront en fonction ultérieurement.

kap/jlh/ros

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