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GB: le patronat britannique prend position contre l'indépendance de l'Écosse

GB: le patronat britannique prend position contre l'indépendance de l'Écosse

La plus importante organisation patronale britannique a clairement pris position contre l'indépendance de l'Écosse, en attaquant mercredi la solidité du programme économique des indépendantistes au pouvoir à Édimbourg, à moins de six mois d'un référendum historique.

"La décision sur le destin de l'Écosse appartient bien sûr aux Écossais mais les entreprises sont claires: nous sommes plus forts ensemble", a déclaré John Cridland, le directeur général de la Confédération des industries britanniques (CBI), en écho à la position du gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron.

La puissante confédération patronale publie ainsi mercredi un document très critique en réponse au livre blanc des indépendantistes à la tête du gouvernement local à Édimbourg, dévoilé en novembre dernier.

La CBI met en particulier l'accent sur l'important déficit budgétaire écossais, les coûts qui seraient associés à la fin du marché intérieur au Royaume-Uni, ainsi que sur le flou entourant le statut d'une future monnaie écossaise ou la place d'une Écosse indépendante dans l'Union européenne.

Cette prise de position intervient alors que les débats s'intensifient à l'approche du référendum sur l'indépendance prévu le 18 septembre.

Le Premier ministre écossais Alex Salmond assure qu'une Écosse indépendante pourrait conserver la livre sterling dans le cadre d'une union monétaire avec le reste du Royaume-Uni - une perspective rejetée par le gouvernement de Londres et les grands partis britanniques - et intégrer l'Union européenne.

"Les principaux partis britanniques ont exclu la possibilité d'une union monétaire, donc nous appelons le gouvernement écossais à mettre au point un plan B crédible", a déclaré John Cridland.

"Une Écosse indépendante devrait aussi mener une négociation difficile pour revenir dans l'UE, perdant temporairement l'accès à la plus grande zone commerciale du monde avec d'immenses conséquences économiques", a-t-il ajouté.

Les entreprises se plaignent de plus en plus du flou qui entoure toujours les contours d'une éventuelle sécession, avec des conséquences qui restent également à préciser pour les revenus pétroliers de la mer du Nord ou la question des notes attribuées par les agences de notation financière.

Des patrons, comme ceux des géants pétroliers BP et Royal Dutch Shell, se sont même publiquement prononcés en faveur d'un maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Uni.

Le non à l'indépendance l'emporte largement avec 42% des intensions de vote contre 28% pour le oui, selon le dernier sondage publié par TNS mardi. L'économie est l'enjeu le plus important pour les Écossais, selon cette enquête menée auprès de 1.019 personnes de plus de 16 ans.

jmi/mg/abk

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