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Brésil : les centrales syndicales défendent la Coupe du monde

Brésil : les centrales syndicales défendent la Coupe du monde

Les deux principales centrales syndicales du Brésil défendent la tenue de grands événements sportifs dans le pays, comme la Coupe du monde qui débute en juin et les jeux Olympiques de 2016 à Rio, car ils "génèrent revenus et emplois".

"Les grands évènements ouvrent la possibilité de nombreux investissements publics et privés qui génèrent emplois et revenus et des bénéfices durables pour toute la population", a déclaré mardi à l'AFP l'attachée de presse de la Centrale Unique des Travailleurs (CUT), citant son président, Vagner Freitas.

"Peu importe si les travaux entrepris pour améliorer les infrastructures du pays seront livrés avant ou après le Mondial", a ajouté la porte-parole.

Pour la CUT, proche du Parti des Travailleurs (PT au pouvoir), les manifestations organisées récemment contre le Mondial de football sont "électoralistes" en cette année d'élections générales où la présidente Dilma Rousseff, dauphine de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, est candidate à sa réélection.

"Ces manifestations sous le slogan +Il n'y aura pas de Coupe du monde+ sont électoralistes, manipulées par l'opposition qui n'accepte pas le fait que le gouvernement Lula a obtenu d'organiser les événements au Brésil", a estimé M. Freitas, cité lundi par le quotidien Estado de Sao Paulo.

La porte-parole de la CUT a révélé à l'AFP "qu'un adjoint de la présidence de la République était entré en contact avec les centrales syndicales pour leur demander de diffuser plus d'informations positives" sur le Mondial et d'expliquer combien les événements sportifs sont importants pour le pays.

Elle a nié catégoriquement toutefois que les syndicats manifesteraient dans les rues pour neutraliser les opposants au Mondial.

Le président de la centrale Force Syndicale, Miguel Torres, se dit également "favorable aux événements sportifs". Mais il relève que si "le Mondial crée des emplois et donne de la visibilité au pays, l'héritage ne peut se faire à n'importe quel prix".

Les manifestations anti-Mondial de ces derniers mois ont rassemblé moins de personnes que lors des marches massives de juin, durant la Coupe des Confédérations, mais sont parfois beaucoup plus radicales.

En juin, plus d'un million de Brésiliens étaient descendus dans la rue pour demander des améliorations dans la santé, l'éducation et les transports, et pour dénoncer la corruption politique et les investissements publics consentis pour les événements sportifs (Coupe des Confédérations, Coupe du monde et JO 2016 à Rio).

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