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Vol 370: les recherches s'intensifient dans le sud de l'océan Indien

Vol 370: les recherches s'intensifient dans le sud de l'océan Indien

Les recherches s'intensifiaient lundi dans le sud de l'océan Indien, mobilisant une armada d'avions et de navires ultramodernes, après la détection de multiples débris provenant peut-être du Boeing 777 de Malaysia Airlines.

L'Australie, qui coordonne les opérations dans cette région, a indiqué lundi "se raccrocher" à toutes les pistes pour localiser l'avion avant une détérioration annoncée des conditions météo.

L'agence Chine nouvelle a annoncé lundi matin que des "objets" jugés suspects et peut-être liés au Boeing 777 avaient été repérés.

Ces observations ont été réalisées depuis un avion militaire Iliouchine-76. Les objets étaient de forme carrée et de couleur blanche, a souligné l'agence. Ils se composaient de deux éléments relativement grands et de nombreux autres éparpillés sur un rayon de plusieurs kilomètres.

Le brise-glace chinois Xuelong ("dragon des glaces") s'est dérouté pour mettre le cap sur la zone.

Le Boeing 777 qui assurait le vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin s'est volatilisé peu après son décollage le samedi 8 mars à 00H41 (16H41 GMT vendredi) avec 239 personnes à son bord, dont deux tiers de Chinois et quatre Français.

A mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, l'avion a changé de cap, vers l'ouest, à l'opposé de son plan de vol, et ses systèmes de communication ont été désactivés "de manière délibérée", selon les autorités malaisiennes. L'appareil a volé plusieurs heures avant d'épuiser ses réserves de carburant.

Deux couloirs de recherche ont été délimités à partir de tous ces éléments, l'un au nord vers l'Asie centrale, l'autre s'étirant de l'Indonésie au sud de l'océan Indien.

La plupart des experts privilégient ce dernier couloir, estimant que l'avion n'aurait pu voler par exemple au-dessus de la Chine ou d'ex-républiques soviétiques sans être détecté.

Le vice-Premier ministre australien Warren Truss a indiqué que les débris détectés par un satellite fançais se trouvaient en fait à 850 kilomètres au nord de la principale zone de recherche, située aux confins des océans Indien et Austral, à quelque 2.500 kilomètres au large de l'Australie. Ces observations n'en constituent pas moins "de nouveaux éléments", a souligné le responsable. "Nous devons les vérifier".

Ces données - des échos radar réalisés par un satellite selon le ministère français des Affaires étrangères - s'ajoutent aux photos obtenues par satellite les 16 et 18 mars de débris dérivant entre la pointe sud-ouest de l'Australie et l'Antarctique. Certains éléments ont été aperçus samedi par un appareil civil, notamment ce qui ressemble à une palette en bois et des sangles.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a évoqué des "signes très crédibles" et "un espoir croissant (...) de savoir ce qu'il est advenu de l'avion".

Des avions australiens, américains et néo-zélandais survolent la région depuis jeudi et des navires marchands et militaires croisent dans ces eaux dans l'espoir de récupérer les objets repérés depuis l'espace.

Dix avions étaient engagés lundi après l'arrivée de deux P3 Orion japonais et de deux Iliouchine IL-76 envoyés par la Chine, dont 153 ressortissants voyageaient sur le vol MH370.

"Les recherches sont divisées aujourd'hui en deux zones proches couvrant une aire totale de 68.500 km2", a précisé l'Autorité australienne de sécurité maritime (AMSA).

Le Pentagone a en outre ordonné l'envoi d'un sonar ("Towed Pinger Locator") capable de détecter des signaux à une profondeur allant jusqu'à 6.000 mètres. Ils sont placés au bout de câbles de plusieurs milliers de mètres de long remorqué par un bateau.

Il s'agit d'une simple "mesure de précaution" dans l'hypothèse où la présence de l'avion serait confirmée à cet endroit, a averti dans un communiqué le commandant William Marks, un porte-parole de la VIIème flotte américaine.

Les avions commerciaux possèdent deux "boîtes noires", une enregistrant seconde par seconde tous les paramètres du vol, l'autre les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage.

Les conditions de recherche déjà difficiles dans cette région parmi les moins hospitalières de la planète pourraient prochainement se détériorer avec le passage à quelque 1.000 km au nord de la dépression tropicale Gillian. Celle-ci devrait néanmoins mollir, selon l'AMSA.

La localisation de l'avion et sa récupération seront quoi qu'il en soit très compliquées, davantage sans doute que pour l'accident du vol AF447 d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris, au dessus de l'Atlantique en juin 2009.

"Il a fallu deux ans pour retrouver l'AF447. Or nous faisons face ici à un environnement beaucoup, beaucoup plus hostile. La mer est plus grosse et le vent plus fort", note l'océanographe Charitha Pattiaratchi de l'université d'Australie occidentale.

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