La Russie a vu un bond des fuites de capitaux, estimés entre 65 et 70 milliards de dollars au premier trimestre, soit plus que pour l'ensemble de 2013, en raison des événements en Crimée, a estimé lundi Andreï Klepatch, vice-ministre russe de l'Economie.
"Le refroidissement des relations (avec l'Occident) apparaît comme un facteur négatif important pour la croissance économique et joue sur les fuites des capitaux", a souligné le responsable cité par l'agence Prime Tass.
Les fuites de capitaux sont un indicateur très suivi des milieux économiques, qui y voient un baromètre du climat des affaires dans le pays.
La fuite nette des capitaux privés avait augmenté de 15% à 62,7 milliards de dollars l'an dernier, selon les statistiques de la banque centrale russe, après avoir diminué en 2012.
M. Klepatch a estimé par ailleurs que la croissance du PIB russe devrait s'établir au premier trimestre "à un peu plus de zéro" et évoqué un "problème de stagnation".
Il a aussi observé une accélération de l'inflation en mars qu'il a attribuée à la faiblesse du rouble.
"Nous nous attendons en mars à une accélération de l'inflation à 0,9-1%, ce qui est plus haut que ce que nous attendions. En rythme annuel cela signifie une hausse (des prix) de 6,9% à 7%", a-t-il observé.
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