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Espagne: suspense à son comble après le coup de théâtre du clasico

Espagne: suspense à son comble après le coup de théâtre du clasico

Avec un scénario endiablé, le clasico du Championnat d'Espagne a ramené le Barça sur le devant de la scène aux dépens du Real Madrid dimanche (4-3) et le feuilleton promet d'être palpitant jusqu'au bout puisque l'Atletico, nouveau leader, continue de leur donner la réplique.

Le Real Madrid, invaincu depuis plus de 30 matches, avait l'occasion d'écarter le FC Barcelone de la course au titre ? Il a dévié de ce canevas tout tracé, laissant au contraire les Catalans revenir à un point de la tête.

"Avec ce résultat, nous avons ressuscité dans la lutte pour le titre", a résumé l'entraîneur barcelonais Gerardo Martino.

Mais si les Catalans sont à nouveau vivants, le vrai vainqueur du week-end reste sans doute madrilène: c'est l'Atletico.

Avec leur hargne habituelle, les Colchoneros ont fait le travail sur la pelouse du Betis Séville (2-0) et ils ont désormais leur destin en main grâce à une différence de buts particulière favorable vis-à-vis du Real (70 pts chacun).

Il leur faudra pour ça un résultat favorable au Camp Nou lors de la dernière journée mi-mai. Et si le scénario reste indécis jusqu'au bout, cet ultime choc s'annonce déjà comme une "finale" de la Liga.

C'était le premier affrontement Messi-Ronaldo depuis l'attribution du Ballon d'Or au Portugais en janvier. Mais c'est l'Argentin qui a le plus brillé, prouvant qu'il avait laissé derrière lui ses pénibles problèmes musculaires de 2013.

Messi a excellé dans un registre du passeur chirurgical sur l'ouverture du score d'Iniesta (7) et sur l'action qui a conduit à l'exclusion de Sergio Ramos, penalty à la clé.

Et le petit Argentin a aussi été le sauveur catalan lorsque le Barça était mené au score, inscrivant un but de filou (42) et marquant deux penalties avec sang-froid (65, 84). "C'est le genre de joueurs qui te punissent", a déploré l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti.

En face, on a surtout vu Ronaldo pester contre l'arbitre. Le Portugais, pourtant en pleine forme ces derniers temps, a fait peu de différences sur le terrain et le penalty qu'il a obtenu et transformé correspondait semble-t-il à une faute en dehors de la surface.

Surtout, "CR7" est ensuite venu devant la presse dire tout le mal qu'il pensait de l'arbitrage. "Ca fait beaucoup d'erreurs pour un seul match, a pesté le Portugais, amer. Peut-être que beaucoup de gens ne voulaient pas que nous gagnions."

Le retour du Ronaldo "mal-aimé", en somme, alors qu'on le croyait assagi par son deuxième Ballon d'Or.

L'Espagne et la France peuvent se frotter les mains en vue du Mondial cet été: Andres Iniesta et Karim Benzema tiennent une forme éblouissante et l'ont encore prouvé dimanche.

Le milieu barcelonais a marqué un but d'anthologie en début de match (7) et a provoqué le penalty de la victoire dans les toutes dernières minutes. Touché par un récent drame personnel, Iniesta n'en montre rien sur le terrain, où sa technique impeccable, ses différences balle au pied et sa qualité de passe en feront l'un des grands atouts du Barça pour cette fin de saison.

Quant à Benzema, il a été l'un des meilleurs madrilènes avec Angel Di Maria, si ce n'est le meilleur. Comme un condensé de sa saison, il a d'abord commencé par plusieurs ratés face au but avant de se racheter par un doublé d'attaquant complet: tête puissante (20) et enchaînement contrôle-volée d'école (20).

Le Français a néanmoins été contraint de céder sa place à l'heure de jeu après l'exclusion de Ramos. Mais inscrire un doublé dans un clasico de cette intensité et de ce niveau technique est la marque d'un très grand.

jed/nip/jde

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