Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

NBA - Kevin Durant tisse sa toile autour du trophée de MVP

NBA - Kevin Durant tisse sa toile autour du trophée de MVP

A coups de performances dignes de Michael Jordan comme ses 51 points face à Toronto vendredi, Kevin Durant, alias "Durantula", s'affirme comme un candidat sérieux au titre de meilleur joueur de NBA (MVP).

Alors que la saison régulière se termine le 16 avril, "KD" a marqué les esprits au terme d'un match au scénario complétement fou.

Contre les Raptors, le Thunder a souffert, mais a arraché par deux fois une prolongation.

Dans la seconde, la messe semblait dite alors que Toronto comptait huit points d'avance à 49 secondes de la sirène. Durant, 25 ans, n'a pourtant pas capitulé et a marqué un panier primé, imité ensuite par son coéquipier Derek Fisher.

Le Thunder est donc revenu à deux points (118-116), avec seulement huit secondes à jouer. Sur une faute d'un joueur de Toronto, Oklahoma City a récupéré le ballon. Amir Johnson croyait avoir annihilé l'offensive du Thunder en repoussant Durant à mi-terrain. Mais l'ailier de 2,06 m pour 109 kg a dribblé et déclenché son shoot deux mètres derrière l'arc des trois points pour le panier de la victoire (119-118). Devant des adversaires incrédules.

Parmi eux Greivis Vasquez, un ancien camarade de lycée de Durant: "Quand vous l'avez dans votre équipe, vous n'avez pas de problèmes. C'est Jésus".

Les compliments pleuvent. "Avec ses 51 points, Kevin Durant est assuré de finir MVP", a estimé sur son compte Twitter Magic Johnson, ancienne gloire des Lakers et lui-même triple MVP.

Plus que Jésus, Durant rappelle pour beaucoup d'observateurs Michael Jordan, la star des Chicago Bulls, sextuple champion NBA et sacré cinq fois MVP.

La comparaison n'est pas anodine: avec ses 51 pts, 12 rebonds et sept passes, la star d'OKC a rejoint le joueur de basket le plus connu de la planète, le dernier à avoir réalisé une telle soirée en 1992.

Il a marqué 25 points et plus lors de ses 33 derniers matches, ce que personne n'avait plus réussi depuis un certain Michael Jordan, en 1986.

L'intéressé, loin des déclarations tapageuses de nombre de joueurs NBA et toujours très mesuré, a choisi l'humour pour réagir à son exploit: "On ne pouvait pas aller en prolongation pour une troisième fois, il fallait que je prenne mes responsabilités".

Avant de reconnaître, tout de même, qu'il s'agissait "d'un des matches les plus fous" qu'il ait vécus.

Cette saison, Durant, recruté en 2007 par les Seattle Supersonics devenus l'année d'après Oklahoma City Thunder, a réussi quelques matches fous.

S'il n'est pas le meilleur marqueur sur un match (Carmelo Anthony avec 62 pts) cette saison, il a réussi cinq des huit meilleures prestations individuelles de la saison régulière avec 54 pts, 51 pts, 48 pts, 46 pts et 46 pts.

Mais "Durantula" n'a pas encore en poche le trophée de MVP qui lui a déjà échappé trois fois (2e en 2010, 2012 et 2013), dont deux au profit de LeBron James.

La star de Miami est encore son seul rival et le débat agite la NBA-sphère. Les partisans de Durant invoquent les statistiques qui lui donnent l'ascendant sur James avec une moyenne de 32,2 points et de 7,7 rebonds par match, contre 26,8 pts et 6,9 rebonds pour James qui le devance en passes décisives (6,4 contre 5,6).

Les partisans de James et James lui-même soulignent qu'il est plus facile à Durant de briller dans un effectif sans autre star, alors que le Heat a son "Big Three" (James-Bosh-Wade).

A qui reviendra le trophée Maurice Podoloff, le nom officiel de cette distinction attribuée par les journalistes spécialisés ? Réponse fin avril. Mais Durant n'a jamais été aussi bien placé.

jr/dla/bm

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.