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Le Hamas met en garde Israël contre toute réoccupation de Gaza

Le Hamas met en garde Israël contre toute réoccupation de Gaza

Israël paiera "un prix très élevé" en cas de nouvelle attaque contre la bande de Gaza, a prévenu dimanche le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d'un rassemblement commémorant l'assassinat du chef spirituel du mouvement islamiste, Cheikh Ahmed Yacine.

"Nous disons à l'ennemi (israélien) qui menace de réoccuper Gaza que le temps des menaces est terminé. Toute agression ou crime que vous commettrez vous coûtera un prix très élevé", a affirmé M. Haniyeh dans un discours de plus d'une heure devant des dizaines de milliers de partisans du Hamas rassemblés dans le centre de la ville de Gaza.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a récemment appelé à "réoccuper entièrement" la bande de Gaza, après un tir de barrage massif de roquettes palestiniennes contre le sud d'Israël. Israël s'était retiré unilatéralement de ce territoire palestinien à l'été 2005.

Dans sa harangue, le Premier ministre du Hamas, qui a réaffirmé que son mouvement ne reconnaîtrait "jamais" l'Etat d'Israël, a prévenu que "la résistance" palestinienne disposait d'une capacité militaire "bien supérieure" à ce qu'Israël imaginait.

Le Hamas et le groupe radical Jihad islamique, les deux principales forces combattantes de Gaza, ont rétabli une trêve fragile le 13 mars, grâce à une médiation égyptienne, après une brève mais intense confrontation avec l'armée israélienne.

S'exprimant sous les portraits géants de Cheikh Yacine et des chefs historiques du mouvement, Ismaïl Haniyeh a exhorté l'Egypte à "briser le siège de Gaza " et à rouvrir le terminal frontalier de Rafah, unique accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël mais régulièrement fermé par les autorités du Caire.

Sur le plan politique, le dirigeant du Hamas a une nouvelle fois demandé à l'Autorité palestinienne rivale du président Mahmoud Abbas de "stopper les négociations avec l'ennemi et de ne les prolonger sous aucun prétexte".

M. Abbas est engagé dans des négociations de paix de plus en plus difficiles avec Israël sous l'égide des Etats-Unis.

Révéré par ses fidèles, Cheikh Yassine, fondateur et père spirituel du Hamas, a été assassiné dans une frappe aérienne israélienne le 22 mars 2004. Un mois plus tard, le 17 avril, son successeur à la tête du mouvement, Abdel Aziz Rantissi, a été tué lui aussi lors d'un raid israélien.

Dimanche, une foule estimée à 40.000 personnes a envahi la grande place du Sérail à Gaza, décorée de bannières vertes du Hamas et de modèles de roquettes à la gloire des brigades Ezzedine al-Qassam, sa branche militaire.

Pour marquer cet anniversaire, les brigades al-Qassam ont envoyé samedi soir des centaines de SMS jurant "vengeance" à des Israéliens et des correspondants de la presse étrangère en Israël.

"Si Gaza est attaquée, la vie des sionistes sera un enfer", ou "Hamas... lors de la prochaine guerre, toute la terre de Palestine sera reconquise", promettaient ces messages, écrits principalement dans un hébreu parfois approximatif et envoyés de différents téléphones.

De plus, une lettre d'informations israélienne spécialisée dans la défense, Israel Defence, a été piratée: ses abonnés ont reçu un e-mail signé des "fidèles de cheikh Yassine".

Dans un communiqué publié dimanche, la Foreign Press Association (FPA), représentant les médias étrangers, a condamné "dans les termes les plus forts" ces messages "inacceptables", dont certains contenaient des menaces, exigeant du Hamas qu'il garantisse que cela ne se reproduirait pas.

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