Les Maldives, archipel de l'océan Indien politiquement instable, organisaient samedi des élections législatives considérées par la communauté internationale comme une nouvelle mise à l'épreuve de la jeune démocratie.
Plus de 300 candidats se disputent les 85 sièges du Parlement de ce pays de 330.000 habitants -- des musulmans sunnites -- qui a tenu sa première présidentielle démocratique en 2008 après trois décennies de pouvoir autocratique.
Le scrutin ouvert à 08H00 (03H00 GMT) devait être clos à 16H00, a indiqué à l'AFP Aishath Reema, un responsable de la Commission électorale.
Un allié du président Abdulla Yameen, demi-frère de l'ancien homme fort des Maldives, élu en novembre 2013, avait saisi la Cour suprême jeudi pour obtenir un report des élections.
Il estimait que la Commission électorale n'était pas en mesure de remplir sa mission de contrôle après le limogeage de deux de ses cinq membres.
Faute d'information de la Cour suprême sur ce recours, "le scrutin se tient comme prévu", a annoncé la commission.
Le chef de la commission et son adjoint ont été remerciés le 9 mars pour leur rôle controversé dans l'organisation chaotique de la dernière présidentielle dont un premier tour en septembre, défavorable au candidat Abdulla Yameen, avait été annulé.
"La Commission (électorale) atteint tout juste le quorum (de trois sur cinq) pour organiser une élection de cette importance", avait estimé M. Yameen jeudi lors d'un meeting de campagne dans la capitale Malé.
Le parti de l'ancien président Mohamed Nasheed, candidat malheureux à la présidentielle de 2013, est donné favori de ces législatives. Mais il ne devrait cependant pas recueillir de majorité.
Près d'un million de touristes se rendent chaque année aux Maldives, attirés par les plages paradisiaques de leurs îles privées, où la nuit d'hôtel peut être facturée plusieurs milliers de dollars.
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