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Attaques à la grenade dans une ville du nord de la Thaïlande

Attaques à la grenade dans une ville du nord de la Thaïlande

Une série d'explosions de grenades a secoué une ville touristique du nord de la Thaïlande, faisant plusieurs blessés, a indiqué samedi la police, estimant que les attaques pourraient être liées à la crise politique.

Les explosions ont eu lieu à Chiang Mai vendredi soir, quelques heures après que la Cour constitutionnelle a invalidé les législatives du 2 février perturbées par les manifestants qui réclament la chute du gouvernement depuis des mois. Cette décision a provoqué la colère des partisans de la Première ministre Yingluck Shinawatra.

Les grenades ont visé un restaurant de fruits de mer, une station service et une brasserie qui a été critiquée pour les liens de la famille qui la contrôle avec les manifestants antigouvernement.

Quatre personnes ont été blessées mais étaient hors de danger samedi et de retour chez elles, a précisé le chef de la police de Chiang Mai Grit Gitilue.

"Nous avons établi deux causes possibles pour les attaques: un conflit personnel ou la politique. Nous penchons plus pour la deuxième", a-t-il ajouté.

Deux grenades ont également explosé près d'un rassemblement antigouvernement vendredi soir dans la province de Chonburi (est), sans faire de victimes, selon la police.

Ces nouvelles violences portent un coup aux efforts pour faire revenir les touristes, après la levée cette semaine de l'état d'urgence à Bangkok en raison d'un apaisement des violences politiques qui ont fait 23 morts et des centaines de blessés depuis l'automne, principalement dans la capitale.

Les manifestants réclament la tête de Yingluck et le remplacement du gouvernement par un "conseil du peuple" non élu.

Ils accusent Yingluck d'être la marionnette de son frère Thaksin Shinawatra, ancien Premier ministre en exil, chassé par un coup d'Etat en 2006.

Depuis ce putsch, la Thaïlande est engluée dans un cycle de crises politiques faisant descendre tour à tour dans la rue les opposants et les partisans de Thaksin.

Alors que Yingluck est menacée par une procédure de la commission anticorruption pouvant mener à sa destitution, les "chemises rouges", qui la soutiennent elle et son frère, ont prévenu qu'ils ne tolèreraient pas un "coup d'Etat judiciaire" contre le gouvernement.

Les "rouges" ont prévu un rassemblement samedi soir dans la station balnéaire de Pattaya.

Le parti au pouvoir Puea Thai était une nouvelle fois favori des législatives de février, boycottées par le principal parti d'opposition et perturbées par les manifestants.

Mais alors que les résultats n'ont jamais été publiés en attendant des scrutins partiels, la Cour Constitutionnelle a invalidé les élections vendredi, soulignant que le scrutin n'avait pas pu avoir lieu le même jour dans tout le pays.

ask-dr/abd/pt

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