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Rassemblement à Alger contre la candidature de Bouteflika

Rassemblement à Alger contre la candidature de Bouteflika

Cinq mille militants de différents partis de l'opposition algérienne se sont rassemblés vendredi dans un complexe sportif d'Alger pour appeler au boycottage de l'élection présidentielle du 17 avril et dénoncer la candidature d'Abdelaziz Bouteflika.

Le chef de l'État sortant brigue à 77 ans un quatrième mandat successif, malgré l'attaque cérébrale dont il a été victime l'an dernier. Ses détracteurs le disent dans l'incapacité d'assumer ses fonctions, mais le soutien du Front de libération nationale (FLN), de l'état-major et des milieux d'affaires lui garantissent la victoire.

« Les gens qui sont ici sont ceux qui ont été exclus, qui ont été mis de côté, mais c'est la véritable Algérie! », a lancé Mohsen Belades, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), s'adressant à la foule rassemblée dans la salle Harcha à l'initiative de la coordination des partis favorables au boycottage, qui comprend six formations.

« L'Algérie d'aujourd'hui n'est pas un royaume, c'est une propriété privée. Comment un homme qui ne peut pas se servir lui-même pourrait-il servir l'Algérie? » , a renchéri Abdallah Jaballah, du parti islamiste El Adala.

Malgré ce rassemblement unitaire très inhabituel, l'opposition algérienne reste profondément divisée. Laïques et islamistes se sont d'ailleurs invectivés dans la salle.

La présence d'Ali Belhadj, cofondateur du Front islamique du salut (FIS) dissous en 1992 après les législatives qu'il était en passe de remporter, a en outre exacerbé les tensions héritées de la guerre civile.

Pour ses partisans, Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, a su ramener la paix après une décennie de violences qui a fait plus de 200 000 morts et il a permis de renouer avec une forme de stabilité économique. L'Algérie, qui a été épargnée par le « printemps arabe », dispose de 200 milliards de dollars de réserve de devises, issus des ventes de pétrole et de gaz.

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