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L'Ukraine "très préoccupée" par la situation en Transnistrie

L'Ukraine "très préoccupée" par la situation en Transnistrie

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Dechtchytsia, s'est dit vendredi "très préoccupé" par la Transnistrie, entité séparatiste pro-russe en Moldavie, alors que Moscou vient de procéder au rattachement de la Crimée à la Russie.

"La situation en Transnistrie constitue une grande préoccupation, pas seulement pour l'Ukraine, pas seulement pour la Moldavie", a déclaré M. Dechtchytsia, lors d'une conférence de presse dans le cadre du Brussels Forum du German Marshall Fund.

Cela devrait aussi être une "grande préoccupation pour l'Europe". "Si la Russie décide de connecter la Transnistrie avec la Crimée et l'Abkhazie", territoire séparatiste en Géorgie occupé par les forces russes, "formant un corridor qui créerait une zone de forte déstabilisation en Europe". "Nous devons regarder une carte et l'éviter", a-t-il ajouté.

La Transnistrie, petite bande de terre de 500.000 habitants dans l'est de la Moldavie, a gagné, avec le soutien de la Russie, une courte guerre d'indépendance après l'effondrement de l'URSS en 1991. Elle n'est pas reconnue par la communauté internationale.

Par ailleurs, interrogé sur l'existence d'un "plan B" en cas d'intervention de la Russie dans l'Est de l'Ukraine, le ministre a indiqué: "Nous défendrons notre territoire, c'est le plan B". On "ne peut pas empêcher le peuple ukrainien de défendre sa patrie".

Jeudi, le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, avait affirmé que son pays répondrait "fermement, y compris par des moyens militaires", à toute tentative russe d'"annexer" les régions de l'Est russophone.

Le leader pro-européen et candidat à la présidentielle, Vitali Klitschko, a assuré que les Ukrainiens des régions de l'Est affirmaient vouloir "défendre le pays", son "unité" et son "indépendance". "Nous sommes prêts pour cela, c'est notre plan B", a-t-il ajouté lors de la même conférence de presse.

M. Dechtchytsia a rejeté toute idée d'acceptation du rattachement de la Crimée à la Russie. "Personne ne pensait, quand le Mur de Berlin a été érigé en 1961, qu'il serait détruit en un jour", a-t-il dit, en rappelant qu'il avait fallu près de 30 ans. "Je pense que cela prendra moins temps pour détruire l'escalade et la présence militaire en Crimée", a-t-il dit.

jlb/ih

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