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Des milliers de personnes à Alger pour un boycottage de la présidentielle

Des milliers de personnes à Alger pour un boycottage de la présidentielle

Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi à Alger pour un meeting en faveur du boycottage de l'élection présidentielle du 17 avril en Algérie, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ce meeting organisé par une coordination nationale avait été autorisé, alors que les autorités avaient empêché auparavant toutes les manifestations de rue hostiles à l'élection du 17 avril et à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat.

"Boycott, boycott pour l'Algérie", "le peuple veut une période de transition", pouvait-on lire sur des banderoles et des pancartes lors du rassemblement dans une salle omnisports au centre de la capitale.

Un important dispositif policier était déployé aux alentours pour éviter tout débordement, mais aucun incident n'a été enregistré.

M. Bouteflika, 77 ans, au pouvoir depuis 15 ans, est candidat à sa propre succession après avoir a été élu à trois reprises, en 1999, 2004, puis en 2009 suite à une révision partielle de la Constitution pour abolir la limitation des mandats.

La police avait notamment empêché le 12 mars une manifestation de cette même coordination qui regroupe le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, centre gauche), le Front pour la justice et le développement(FJD, islamiste), Nahda (islamiste), Jil el Jadid et le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) et l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour.

"La rencontre d'aujourd'hui est le point de départ d'un changement sans précédent" en Algérie, a affirmé dans un discours le président du RCD Mohcin Bellabas. Le scrutin du 17 avril est "piégé car le pouvoir est décidé plus que jamais à recourir à la fraude", a-t-il affirmé.

Le représentant de Nahda, Mohamed Douibi, a appelé les Algériens à "boycotter massivement cette élection truquée pour que le monde entier puisse constater que le futur président est l'oeuvre de la fraude".

"Il ne sera pas le président de tous les Algériens mais le président d'un clan" a-t-il ajouté.

Le chef du FJD, l'islamiste radical Abdallah Djaballah, a lui également appelé les Algériens à dire "non à cette élection car elle sera entachée de fraude".

Depuis l'annonce de la candidature de M. Bouteflika, des rassemblements contre un quatrième mandat et en faveur du boycottage de l'élection présidentielle se sont multipliés un peu partout en Algérie, mais les autorités interviennent systématiquement pour les disperser.

abh/cnp

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