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Bahreïn: des milliers de manifestants dénoncent la "discrimination" des chiites

Bahreïn: des milliers de manifestants dénoncent la "discrimination" des chiites

Des milliers de Bahreïnis, pour la plupart issus de la majorité chiite, ont manifesté vendredi près de Manama pour dénoncer la "discrimination" dont ils s'estiment victimes dans le royaume dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

"Non à la discrimination", ont scandé les manifestants, arborant le drapeau blanc et rouge du petit pays du Golfe, lors d'un défilé sur la route principale de Boudaiya, qui relie des villages chiites à la capitale, selon des témoins.

Des portraits d'opposants emprisonnés pour leur participation au mouvement de contestation au printemps 2011 étaient aussi brandis, dont celui du sunnite Ibrahim Charif, chef du groupe laïque Waed, qui purge une peine de cinq ans.

Les leaders de l'opposition, dont le cheikh Ali Salmane, secrétaire général du parti chiite Al-Wefaq, avaient pris la tête du cortège, selon des images postées par ce parti, principal mouvement de l'opposition bahreïnie.

"La discrimination confessionnelle est en train gangréner le pays de façon systématique", ont déploré dans un communiqué les groupes d'opposition, en fustigeant les autorités.

La manifestation avait été organisée à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, lancée par l'ONU.

Bahreïn reste profondément divisé trois ans après le début d'un mouvement lancé par la majorité chiite réclamant une monarchie constitutionnelle dans la foulée du Printemps arabe.

Face à la poursuite de la contestation, les autorités ont alourdi l'an dernier les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.

Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 89 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.

bur-ak/faa/cco

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