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Sida : inquiétude de l'envoyé spécial de l'ONU pour les consommateurs de drogue en Crimée

Sida : inquiétude de l'envoyé spécial de l'ONU pour les consommateurs de drogue en Crimée

L'envoyé spécial des Nations Unies pour le sida en Europe orientale et l'Asie centrale a exprimé jeudi son inquiétude pour les consommateurs de drogues injectables en Crimée qui risquent de ne plus avoir accès aux traitements de substitution aux opiacés.

"Je suis de toute évidence inquiet face au risque d'un arrêt brutal de l'accès aux traitements de substitution", a déclaré à l'AFP Michel Kazatchkine, soulignant que cet arrêt aurait un impact sur la lutte contre le sida.

"Les traitements de substitution sont illégaux dans la Fédération de Russie (...) Je ne vois pas pourquoi ces programmes continueraient dès lors que la Crimée est rattachée à la Russie", a-t-il ajouté.

Selon l'Alliance internationale VIH/Sida, une ONG qui oeuvre pour stopper l'épidémie du sida, quelque 14.000 utilisateurs de drogues injectables risquent d'être touchés au total en Crimée.

Les plus menacés sont quelque 800 toxicomanes qui dépendent de traitements substitutifs aux opiacés, des substances administrées sous supervision médicale, ce qui permet de réduire l'infection par le sida.

"Les stocks actuels de méthadone et de buprénorphine disponibles dans la péninsule de Crimée ne dureront que quelques semaines " a averti l'Alliance qui redoute "une crise de santé publique majeure".

Contrairement à ce qui se passe en Russie, les consommateurs de drogues en Ukraine ont accès à des programmes de prévention du sida prévoyant notamment des échanges de seringues, des distributions de préservatifs et des tests de dépistage du VIH.

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