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Le PQ mise sur l'intégrité... à nouveau

Le PQ mise sur l'intégrité... à nouveau
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MONTRÉAL - Tirant de l'arrière dans les sondages, le Parti québécois (PQ) a de nouveau cherché, jeudi, à recentrer le débat électoral autour d'un sujet qui l'a bien servi dans le passé.

Après avoir remis de l'avant la charte des valeurs mercredi, le PQ a fait de même avec la question de l'intégrité, sans toutefois faire de nouvelles révélations ou proposer quelque nouvelle mesure que ce soit.

Lors d'une conférence de presse qui promettait de «parler des vraies affaires libérales», le président sortant du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard, a surtout rappelé que le gouvernement de Jean Charest avait plusieurs fois refusé la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction avant de céder à la pression populaire.

Après avoir vanté le bilan de son gouvernement en matière d'intégrité, M. Bédard est même allé jusqu'à mettre en doute la volonté d'un éventuel gouvernement libéral de maintenir des normes élevées en telle matière.

«Ce que je crains, c'est que cette lutte à la collusion et à la corruption recule si le Parti libéral, malheureusement, trouvait le moyen de revenir aux commandes de l'État.»

À ses côtés, l'ex-président de l'Ordre des ingénieurs du Québec et candidat péquiste dans Drummond-Bois-Francs, Daniel Lebel, a reproché au chef libéral Philippe Couillard de tout faire pour éviter d'avoir à discuter de questions d'intégrité et de manquer de fermeté en la matière.

«Je n'ai jamais entendu Philippe Couillard dire: ce sera tolérance zéro, a déclaré M. Lebel. Par contre, je l'ai entendu hier (mercredi) intimider notre première ministre pour être certain de ne pas parler d'intégrité, alors qu'il faut parler d'intégrité.»

Mercredi, M. Couillard avait déclaré que Mme Marois allait «y goûter», selon son expression, si elle tentait de le confronter sur ses relations avec l'ex-dirigeant du Centre universitaire de santé McGill, Arthur Porter. M. Couillard a reconnu, jeudi matin en point de presse, qu'il y était «allé un peu fort.»

MM. Bédard et Lebel, en compagnie du ministre de la Justice sortant, Bertrand St-Arnaud, ont longuement épilogué sur la manière dont le gouvernement libéral de Jean Charest avait tenté d'éviter de traiter des questions d'intégrité et ont répété à quelques reprises que l'équipe libérale était pratiquement inchangée malgré l'arrivée d'un nouveau chef.

Ils se sont toutefois bien gardés d'accuser qui que ce soit d'avoir commis des irrégularités.

Ils se sont du coup positionnés comme les champions de l'intégrité en rappelant les différentes mesures que le gouvernement péquiste a implanté pour lutter contre la corruption et la collusion après son arrivée au pouvoir.

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