L'accord politique trouvé à Port au Prince pour la tenue d'élections très attendues marque un "tournant" dans l'histoire d'Haïti car il a été conclu sans intervention étrangère, a affirmé jeudi la chef de la mission de l'ONU dans ce pays.
L'accord, atteint grâce à la médiation du premier cardinal haïtien Chibly Langlois, prévoit l'organisation d'élections municipales et législatives partielles le 26 octobre, avec un retard de plus de deux ans.
Il a été conclu au terme d'un "dialogue politique sans la participation de la communauté internationale, et c'est une bonne chose", a déclaré Sandra Honoré depuis Washington.
"De l'avis général, cet accord marque un tournant dans la culture politique du pays", a ajouté la chef de la mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti.
L'accord, qui devrait permettre à Haïti de sortir de la crise politique liée à ce retard, n'a pas été approuvé par les plus importants partis de l'opposition dont celui de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, Fanmi Lavalas et le parti social-démocrate la Fusion.
Les dons de la communauté internationale pour la tenue de ce scrutin s'élèvent pour l'heure à 34, 5 millions a-t-elle ajouté, précisant que l'organisation du scrutin avait été estimée à 45 millions de dollars.
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