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Deux objets peut-être liés au vol MH370 repérés par des satellites australiens

Deux objets peut-être liés au vol MH370 repérés par des satellites australiens

L'Australie a prudemment relancé jeudi l'enquête sur la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines en annonçant la détection de deux "objets" dans le sud de l'océan Indien, après bientôt deux semaines de fausses pistes et d'espoirs déçus.

Les deux objets détectés par images satellite, dont l'un fait 24 mètres, sont "probablement la meilleure piste que nous ayons", ont indiqué des responsables australiens.

"C'est une piste, probablement la meilleure piste que nous ayons pour le moment, mais il faut que nous nous rendions sur place (...) pour savoir si cela vaut quelque chose ou non", a déclaré un responsable de l'Autorité australienne de sécurité maritime (AMSA), John Young, lors d'une conférence de presse.

"Les objets sont relativement flous. Ce sont des objets d'une taille certaine, probablement dans l'eau, plongeant sous la surface et remontant" par intermittence, a-t-il ajouté, en précisant: "Le plus grand (des deux objets, NDLR) ferait 24 mètres. L'autre est plus petit".

Le Premier ministre australien Tony Abbott avait fait état peu auparavant, devant le Parlement, d'informations "nouvelles et crédibles", "basées sur des données satellitaires, d'objets qui pourraient être liés aux recherches".

"Nous devons garder à l'esprit que la localisation de ces objets sera extrêmement difficile et il pourrait s'avérer qu'ils ne sont pas liés au vol MH370", avait-il toutefois prévenu.

Critiquée pour sa gestion de la crise, son opacité et ses informations contradictoires, la Malaisie a également insisté sur la nécessité de vérifier la nature des objets repérés dans le sud de l'océan Indien, à quelque 2.500 km au sud-ouest de la ville australienne de Perth.

"Chaque piste représente un espoir", a déclaré le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein. Mais "nous devons être cohérents. Nous voulons vérifier, nous voulons corroborer", a-t-il déclaré.

Le vol MH370 assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes à bord -- dont deux tiers de Chinois -- s'est volatilisé peu après son décollage le samedi 8 mars à 00H41 (16H41 GMT vendredi).

Plus de 25 pays participent aux opérations de recherche dans de vastes régions du monde: du nord de la Thaïlande à l'Asie centrale pour le corridor nord, de l'Indonésie au sud de l'océan Indien pour le corridor sud.

L'Australie conduit les recherches, avec l'Indonésie, dans le corridor sud, qui passe à quelques centaines de km de sa côte occidentale.

Un avion militaire Orion a été envoyé pour examiner de plus près les objets détectés, et trois autres appareils suivront.

La veille, l'Australie avait indiqué que sa zone de recherche avait été "réduite de manière significative" après analyse des réserves de carburant du Boeing 777.

Le changement de cap vers l'ouest, à l'opposé de la trajectoire prévue, près d'une heure après avoir décollé, et la désactivation apparemment délibérés des systèmes de communication de l'avion ont placé les pilotes au centre de l'enquête. Les investigations menées jusqu'ici n'ont cependant rien donné de probant.

Mercredi, le président américain Barack Obama avait assuré que la recherche du Boeing disparu était une "priorité absolue" pour les Etats-Unis, qui ont mis à disposition tous les moyens possibles pour le rechercher.

Le gouvernement de Malaisie a demandé au FBI d'analyser les fichiers électroniques qui avaient été effacés le mois dernier d'un simulateur de vol saisi au domicile du commandant du Boeing 777.

Selon les analystes du secteur, il n'est pas rare que les pilotes possèdent chez eux un simulateur de vol, à titre privé.

La gestion de la crise par les autorités malaisiennes, jugée chaotique, suscite depuis plusieurs jours la colère et la frustration des proches des personnes à bord du vol MH370, dont deux-tiers étaient des Chinois.

Dans l'hôtel de Pékin où se déroulent les réunions entre proches et responsables de Malaysia Airlines, l'annonce de la possible localisation de débris du vol MH370 a été reçue avec des sentiments mitigés, sans alléger l'insupportable tension liée à l'attente.

"Nous attendons, nous continuons simplement à attendre", a confié Zhao Chunzeng, l'un de ces proches.

"J'espère que toutes les personnes qui avaient embarquées sont vivantes", a déclaré de son côté à l'AFP Wen Wancheng, dont le fils se trouvait à bord du Boeing.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué pour sa part "attacher une grande importance" aux informations de Canberra et précisé que la Chine se tenait "prête à agir de façon adaptée en fonction de ces dernières circonstances".

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