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Attaque dans l'est afghan: 10 policiers et 7 kamikazes tués (autorités)

Attaque dans l'est afghan: 10 policiers et 7 kamikazes tués (autorités)

Dix-huit personnes, dont sept kamikazes et dix policiers, ont été tuées jeudi dans une attaque à Jalalabad (est), à deux semaines de l'élection présidentielle afghane, selon un dernier bilan des autorités locales.

L'attaque n'était pas immédiatement revendiquée, mais les rebelles talibans, qui luttent depuis 2001 contre le gouvernement de Kaboul et ses alliés de l'Otan, ont récemment annoncé une campagne de violences pour perturber la présidentielle du 5 avril.

L'assaut, qui s'est terminé peu avant midi (07H30 GMT) avec la mort des derniers assaillants, avait commencé trois heures plus tôt avec l'explosion d'un camion piégé, suivie de rafales d'armes automatiques.

Il a visé un poste de police proche de la maison du gouverneur de la province de Nangarhar, dont Jalalabad est la capitale. La ville a été régulièrement visée par des attentats ces dernières années.

"Dix policiers, dont le chef de la police du district, ont été tués et 14 autres blessés", a précisé à l'AFP un responsable du ministère afghan de l'Intérieur Mohammad Ayoub Salangi. "Un civil a également été tué, de même que les sept assaillants", a-t-il ajouté.

L'attaque s'est achevée avec la mort des derniers assaillants, qui s'étaient réfugiés dans une petite pièce du bâtiment, selon Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur.

"Les policiers avancent prudemment pour éviter de nouvelles pertes", avait-il auparavant souligné pour expliquer la durée des combats.

Mardi, au moins 16 personnes avaient été tuées dans un attentat suicide en plein coeur d'un bazar de Maïmana, capitale de la province reculée de Faryab, frontalière du Turkménistan au nord du pays.

L'élection présidentielle, dont le premier tour est fixé au 5 avril, doit déterminer le successeur de Hamid Karzai, qui dirige le pays depuis le lendemain de l'intervention militaire occidentale qui a chassé les talibans du pouvoir à la fin 2001.

M. Karzaï, élu en 2004 puis réélu en 2009, n'est pas autorisé par la Constitution afghane à briguer un troisième mandat.

Neuf candidats sont encore en lice pour lui succéder, après le retrait le weekend dernier d'Abdul Rahim Wardak, ancien ministre de la Défense, signe d'une intensification de la campagne électorale.

L'ancien ministre des Affaires étrangères réputé proche du président Karzaï, Zalmai Rassoul, l'économiste Ashraf Ghani et le principal opposant lors de la dernière présidentielle, en 2009, Abdullah Abdullah, font figure de favoris pour ce scrutin.

Les talibans du mollah Omar avaient promis la semaine dernière de "perturber" cette élection cruciale pour la transition démocratique dans un pays miné par plus de trois décennies de guerre.

Lors de la présidentielle de 2009, au moins 31 civils et 26 membres des forces de sécurité avaient été tués le jour même du scrutin dans des attaques imputées aux rebelles talibans.

L'élection d'avril intervient de surcroît pendant une période d'incertitude dans le pays à l'approche du retrait, d'ici à la fin de l'année, des 53.000 soldats de la force de l'Otan (Isaf).

Mais les forces afghanes, qui ont déjà pris le relais de l'essentiel des soldats de l'Otan sur le terrain, se sont engagées à renforcer la sécurité à travers le pays dans l'espoir de garantir le bon déroulement du scrutin malgré les menaces des talibans.

Selon le ministère afghan de l'Intérieur, environ 93% des 6.845 bureaux de vote initialement prévus seront ainsi ouverts le jour du scrutin.

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