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Opération Baladeur : 10 à 20 ans de prison pour quatre ex-motards de Québec

Opération Baladeur : 10 à 20 ans de prison pour quatre ex-motards de Québec

Quatre acteurs importants de la guerre des motards à Québec ont reçu leur peine mercredi au palais de justice de Québec. Raymond Desfossés, Raymond Bouchard, Gérard Hubert et Denis Corriveau devront purger de 10 à 20 ans de prison

Les accusés avaient tous été arrêtés dans le cadre de l'opération Baladeur en 2009, cette enquête pendant laquelle le tueur à gages Gérald Gallant a collaboré avec la police en dénonçant ceux qui lui avaient commandé des meurtres.

Raymond Desfossés, associé aux Rock Machine, a reçu la peine la plus sévère, soit 20 ans de prison. Avec la détention préventive, il lui reste moins de 10 ans à purger. Son complice Raymond Bouchard, de Beauport, est condamné à 15 ans, mais il lui reste une peine de 5 ans à purger.

Gérard Hubert et Denis Corriveau, tous deux âgés de 74 ans, prennent aussi le chemin du pénitencier pour les 5 prochaines années.

D'abord accusés de meurtre prémédité, ils ont tous plaidé coupables, en février, à des accusations réduites de complot pour meurtre. La procureure de la Couronne, Me Geneviève Lacroix, explique que le dossier était complexe, en raison notamment de la période de temps couverte et du nombre de chefs d'accusations déposés. « On parle de plus de 30 ans de vie criminelle, donc ça faisait beaucoup d'éléments de preuve à gérer », affirme-t-elle.

Le juge Richard Grenier a accepté les peines suggérées en disant tenir pour acquis que l'heure de la retraite avait sonné pour eux.

Une victime innocente

La femme d'une victime innocente de la guerre des motards aurait souhaité pour sa part que l'un des accusés, Gérard Hubert, reconnaisse son implication dans la mort de son conjoint.

Le détective privé, Luc Bergeron, a été tué par erreur le 7 janvier 1999 à Sainte-Foy. Mercredi au palais de justice, France Légaré a déploré que les accusés sortent de prison d'ici quelques années, alors qu'elle aura à purger « une sentence à vie » pour la perte de son conjoint.

Me Geneviève Lacroix soutient toutefois que l'enquête aura au moins permis d'éclaircir les circonstances de sa mort.

« Pour plusieurs familles, c'est une page qui se tourne, soutient-elle. Pour la famille de M. Bergeron, très heureuse de voir qu'on est capable maintenant de clarifier la situation par rapport à cette personne-là qui a toujours été un honnête citoyen et un bon père de famille malheureusement confondu avec quelqu'un d'autre. »

Les quatre individus aux cheveux blancs, aidés d'appareil auditif pour entendre les procédures, ont par la suite pris le chemin des cellules.

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