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Les violences font 30 morts en Irak, dont 15 à Fallouja

Les violences font 30 morts en Irak, dont 15 à Fallouja

Au moins 30 personnes ont été tuées mercredi en Irak, dont 15 dans des bombardements de l'armée irakienne et des heurts à Fallouja, une ville proche de Bagdad qui échappe au contrôle du gouvernement depuis des mois, selon des sources médicales.

Les autorités peinent à stopper cette nouvelle vague de violences, la pire depuis 2008, qui a déjà fait plus de 2.000 morts cette année, alors que s'approchent les élections législatives prévues le 30 avril.

Ces violences sont alimentées par le conflit en Syrie voisine et par le mécontentement de la minorité sunnite, qui s'estime discriminée par les forces de sécurité et les autorités dominées par les chiites.

Les incidents les plus meurtriers ont débuté à Fallouja peu après minuit dans la nuit de mardi à mercredi, et se sont poursuivis toute la matinée dans des quartiers du nord, de l'est et du sud de la ville, faisant 15 morts et 40 blessés, selon le médecin en chef hospitalier Ahmed Shami.

Il n'a pas pu préciser combien de personnes ont été victimes des bombardements et combien des affrontements.

Les forces de sécurité ont bombardé régulièrement Fallouja ces derniers mois, assurant qu'elles visaient les insurgés anti-gouvernementaux qui ont pris le contrôle de la ville en janvier.

Des chefs tribaux dans la ville ont confirmé les informations fournies par le médecin.

"Après minuit, des obus sont tombés sur plusieurs zones (...) et des heurts ont débuté", a déclaré Mohammed Saleh, un chef de la tribu des Bijari.

Mahmoud al-Zobaie, un dirigeant de la tribu Zoba, a ajouté: "Il y a beaucoup de morts et de blessés, et de nombreuses maisons ont été endommagées par les bombardements."

Des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et des combattants de tribus anti-gouvernementales ont pris début janvier le contrôle de Fallouja, ainsi que de certains quartiers de la ville voisine de Ramadi, chef lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar.

Ces violences avait été déclenchées par la décision des autorités de démanteler par la force le 30 décembre un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux installé depuis près d'un an à Ramadi.

Les forces de sécurité sont parvenues à reprendre le contrôle de Ramadi, mais la situation est restée dans l'impasse à Fallouja, à 60 km de Bagdad.

Dans le reste du pays, des attaques ont coûté la vie à 15 personnes mercredi, ont indiqué des responsables des services médicaux et de sécurité.

Au nord de la capitale, à Ichaki, quatre policiers ont été tués et quatre autres blessés en tentant d'inspecter un véhicule garé avec un cadavre piégé à l'intérieur: quand ils ont ouvert la porte, le corps a explosé.

Un attentat à la bombe et des fusillades à Bagdad et dans ses environs ont fait sept morts, tandis que des attaques dans les province instables de Ninive et Kirkouk (nord) ont fait quatre morts.

Experts et diplomates ont appelé le gouvernement dominé par les chiites à tendre la main à la minorité sunnite, mais à l'approche des élections du 30 avril, les dirigeants, qui ne veulent pas donner l'impression d'être faibles, ont faut le choix de la fermeté.

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