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Egypte: le président demande une enquête sur le carnage d'août

Egypte: le président demande une enquête sur le carnage d'août

Le président intérimaire d'Egypte Adly Mansour a demandé mercredi au ministère de la Justice d'ouvrir une enquête sur l'opération de dispersion par la force d'un important sit-in islamiste le 14 août au Caire, qui a fait des centaines de morts.

Cette demande fait suite à un rapport de l'organe étatique chargé des droits de l'Homme, qui a pointé du doigt la responsabilité des forces de sécurité et d'hommes "armés" parmi les manifestants durant cette opération contre un camp de partisans du président islamiste Mohamed Morsi, renversé un mois et demi plus tôt par l'armée.

Selon le Conseil national des droits de l'Homme, 632 personnes, dont huit policiers, ont été tuées durant cette journée, la plus meurtrière de l'histoire récente du pays.

Le gouvernement mis en place par l'armée après l'éviction de M. Morsi avait chargé le Conseil d'enquêter sur les violations des droits de l'Homme commises durant cette journée. Le Conseil, tout en évoquant un recours "disproportionné" à la force par la sécurité, a refusé de condamner quiconque et a demandé une "enquête judiciaire pour savoir qui a tué qui".

Selon un communiqué de la présidence, M. Mansour "a envoyé le rapport au ministre de la Justice, en lui demandant de charger un juge d'enquêter" sur ce carnage.

Depuis la destitution et l'arrestation du premier président élu démocratiquement d'Egypte, la répression a fait au moins 1.400 morts, selon Amnesty International, pour la quasi-totalité des manifestants pro-Morsi.

En outre, des milliers de personnes ont été arrêtées et M. Morsi et la majorité des dirigeants de sa confrérie des Frères musulmans sont emprisonnés et risquent de lourdes peines.

tgg/tp/fcc

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