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De nouvelles roquettes tirées de Syrie tombent au Liban

De nouvelles roquettes tirées de Syrie tombent au Liban

Quatre roquettes tirées de Syrie se sont abattues mercredi sur l'est du Liban qui continue de pâtir de la guerre chez son voisin, selon une source militaire.

Les roquettes sont tombées dans les villages de Labweh et Al-Nabi Othman, dans la plaine de la Békaa, un fief du Hezbollah chiite libanais qui combat les rebelles au côté du régime de Bachar al-Assad en Syrie, a-t-on précisé. Une personne a été blessée.

Ces attaques font suite à une nuit de tensions déclenchées par le blocage de la route principale menant à Aarsal, une ville libanaise à la frontière syrienne majoritairement sunnite et dont les habitants sont des partisans des rebelles syriens.

L'armée libanaise s'est déployée dans Aarsal et a rouvert mercredi cette route, qui avait été bloquée par des habitants chiites de Labweh protestant conte la multiplication des attaques aux roquettes sur leur localité pro-régime syrien, située à quelques kilomètres plus à l'ouest.

La fermeture de la route a déclenché la fureur de sunnites dans d'autres villes du Liban qui ont manifesté mardi soir. Des députés ont réclamé l'ouverture d'une enquête sur la mort d'un manifestant tué par balle dans l'un des rassemblements à Beyrouth.

Mercredi, des manifestants sunnites ont à nouveau manifesté dans la capitale bloquant brièvement plusieurs routes.

Face à ces tensions, le président Michel Sleimane a tenu des consultations avec le Premier ministre Tammam Salam, et de hauts responsables des services de sécurité.

La semaine dernière, une personne a été tuée à Labweh par des roquettes et ses habitants avaient accusé ceux d'Aarsal d'être derrière l'attaque, bien que d'autres sources avaient souligné qu'elles provenaient de Syrie.

Les tensions entre les deux localités ont été exacerbées par la prise dimanche par le régime syrien de la ville rebelle de Yabroud, juste de l'autre côté de la frontière, qui a déclenché un afflux de Syriens aux alentours d'Aarsal.

Le Liban, sous tutelle syrienne pendant trois décennies, est profondément divisé par le conflit en Syrie, les sunnites étant favorables aux rebelles et le Hezbollah et ses alliés appuyant le régime.

La région frontalière est devenue particulièrement instable, avec plus de 50.000 réfugiés à Aarsal, ville accusée de laisser des rebelles syriens s'installer à sa périphérie, tandis que des tirs de roquettes provenant de Syrie touchent régulièrement des localités chiites.

La capitale du nord du Liban, Tripoli, a également été le théâtre de heurts meurtriers récurrents entre ses habitants alaouites favorables au régime Assad, et sunnites. Mercredi, un homme a succombé à ses blessures, portant à 13 le nombre de morts dans la dernière vague de violences en date.

sah-ser/faa/tp

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